S’il y a une personne qui est tant détestée et indésirable dans toute la région d’Ouélessébougou, c’est bel et bien le juge Dramane Diarra à cause de sa mauvaise gestion foncière qui a occasionné une vive certaine tension voire une haine viscérale entre les différents villages.
Face au silence incompréhensible et assourdissant des plus hautes autorités du pays, tous les chefs de ces villages étaient obligés de se réunir il y a de cela deux semaines pour demander purement et simplement le départ du juge Dramane Diarra. Voyant que les manœuvres du juge continuent de prendre de l’ampleur menaçant la stabilité et la quiétude de ces villages qui ont toujours vécu dans la paix et l’entente, les cadres et les hommes politiques ressortissants de ces villages sont aussi entrés dans la danse la semaine dernière pour exiger à leur tour le départ du juge. Aujourd’hui il ne fait aucun doute que les jours du juge Dramane Diarra sont bel et bien comptés à Ouélessébougou à cause de sa mauvaise gestion foncière et surtout de son mépris total envers les habitants de ces différents villages de la zone Sanankoroba-Ouélessébougou depuis sa prise de fonction à peine deux mois. En tout cas Il doit s’en prendre qu’à lui-même à cause de son entêtement à ne vouloir écouter personne à savoir ses prédécesseurs et les conseils de ces collaborateurs. Selon nos informations, le juge Dramane Diarra aurait déclaré qu’il est venu pour vider tous les contentieux fonciers qui ont assez duré dans toute la zone et qu’il n’a peur de personne. « Je suis à Ouélessébougou c’est pour juger et prendre des décisions et non pour concilier les points de vue des uns et des autres. Si je suis là c’est parce qu’on estime que je suis le seul capable à faire ce boulot » aurait-il déclaré aux habitants de Kola le 25 novembre 2011. On pouvait lui croire s’il avait pris le soin d’écouter toutes les parties et surtout visiter les parcelles de terres jugées litigieuses opposant les villages concernés. Or ce n’est pas le cas car lui-même a avoué qu’il n’a jamais mis pied dans ces villages concernés à savoir Manabougou, Baga, Kandia, Kola, Digato, Simidji. Et que depuis qu’il est arrivé dans la région, il n’a rencontré que le chef de village d’Ouélessébougou. On pouvait lui croire aussi si la cour suprême n’avait pas définitivement tranché le litige opposant Kola et Digato depuis le 30 janvier 1997. Pourquoi veut-il défier cette décision ? Maîtrise t-il mieux le droit que ceux de la cour suprême ? Que cherche t-il réellement dans ces affaires foncières ? Gagne t-il quelque chose dans ces affaires ? Se croît-il intouchable sous l’ère ATT. Pourquoi vouloir créer autant de tension et de haine entre ces villages ? Sinon comment comprendre qu’un juge soit aussi manipulé par des spéculateurs fonciers et ensuite prendre des décisions interdisant les vrais propriétaires terriens de jouir de leurs terres sous prétexte que celles-ci sont litigieuses.
Et pourtant c’est ce qu’on constate amèrement dans la zone de Sanankoroba-Ouélessébougou depuis le 30 novembre 2011 où il avait pris une ordonnance interdisant les habitants de Kola propriétaires de ces espaces terriens. Il va plus loin en disant toute personne qui sera surpris dans ces espaces, sera sous le coup d’une amende de 100.000 FCFA. Au même moment il ferme les yeux sur les agissements des loubards de Fadjigui Doumbia de Digato qui sont en train de surveiller ces espaces de terres en question avec leurs fusils traditionnels. En effet il n’est un secret pour personne qu’il existe bien un réseau s de spéculateurs fonciers structuré et très bien huileux autour de Bakary Doumbia (Molobala) et Fadjigui Doumbia (Digato) connus de tous de Sanankoroba à Ouélessébougou. Ce dont le juge Diarra a été informé avant qu’il ne prenne fonction, mais hélas notre homme de droit n’a voulu rien savoir en collaborant avec ces deux spéculateurs fonciers.
Face au silence assourdissant et incompréhensible des plus hautes autorités, les cadres et les députés de la région ont décidé d’interpeller les ministres de la justice, garde des sceaux, de l’administration territoriale et des collectivités locales et de la sécurité intérieure et de la protection civile à l’assemblée nationale dans les prochains jours. « Nous attendons toujours la réaction des plus hautes autorités à commencer par ATT afin qu’il nous débarrasse de ce juge que nous considérons comme un démon. Notre patience à des limites et cette situation insoutenable ne peut plus continuer. S’ils ne veulent pas entendre la voix de la raison, ils entendront la voix de la force. Pour tout le respect qu’on a envers ATT à cause de ces efforts pour le pays, nous ne voulons pas aller à un point de non- retour. Nous croyons qu’ils vont comprendre nos messages » confie le porte parole de ces chefs de village. Pour démontrer son arrogance et son mépris vis-à-vis du chef de village de Manabougou, le juge Diarra a ordonné aux loubards du spéculateur Bakary Doumbia de Molobala, d’aller récolter le champ appartenant à un habitant de Manabougou la semaine dernière. Malgré toute cette mobilisation de ces villages le juge Dramane Diarra n’est pas prêt à mettre fin à son aventure suicidaire même au prix de sa vie. Il aurait promis de châtier davantage les villageois qui ont osé parler à la presse. Est-ce que les chefs de ces villages sages se laisseront-ils faire ? Les prochains jours nous édifieront davantage.
A suivre…
Sadou Bocoum