Scandale foncier à Wadougou Sikoro : Quand l’ACI dépossède 496 personnes de leurs parcelles

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Après l’affaire SIFMA-SA, une autre  situation foncière se pose à Wadougou Sikoro, un village  situé dans la commune rurale de Kambila, dans le  cercle de Kati. Cet autre litige foncier oppose l’agence de cessions immobilières (ACI-SA) aux propriétaires des lots à usage d’habitation. Le collectif des victimes a organisé une assemblée générale  le samedi dernier sur le site pour dénoncer  cette pratique.

Aujourd’hui, la spéculation foncière au Mali est en train de prendre une tournure inquiétante et attentatoire à la stabilité sociale. Il n’est pas du tout exclu des risques d’affrontements. Le  problème foncier qui est devenu une préoccupation récurrente dans notre société.    Le foncier est comparable à une mine d’or  très convoitée. Certains  sont prêts à tout pour atteindre leur objectif. Tous les moyens sont bons et utilisés pour la circonstance. A l’ACI, on exproprie par abus  d’autorité des propriétaires sans réunir  les conditions.

Des paisibles citoyens sont expropriés pour des fins inavouées.

Selon les responsables du collectif, le morcellement de leur site a eu lieu de 2007 à 2008 par  le préfet du  cercle de Kati à l’époque. Ils ont les documents administratifs délivrés par les autorités compétentes.

Mamadou Sow, président a affirmé que dans le premier document de l’ACI concernant les 52 hectares, il n’est  mentionné  nulle part que c’est le site de Wadougou Sikoro.C’est plutôt le site de Samakébougou qui est écrit sur les documents. Wadougou Sikoro est  différent de Samakébougou. Ils sont deux villages différents.

Mamadou Sow dira que c’est la zone de Samakébougou qui a été affectée  à l’ACI  et non WadougouSikoro. Le site concerné appartenait aux Niaré de Sikoro. C’était leur champ a renchéri Issa  Niaré, conseiller    au chef de village de Sikoro. Il a ajouté qu’ils ont hérité cette terre de leurs parents.

DjéliMory  Kouyaté, le premier habitant sur le site affirme que les Niaré demeurent les vrais propriétaires du site. Ce dernier  habite avec sa famille sur  ce site et il  y a  plus d’une dizaine de maisons construites et même habitées.

« Les travaux de construction de l’ACI continuent toujours.

Aucune action concrète n’est posée de la part de l’Etat pour la cessation des troubles », ont –ils déploré.

Les membres du collectif réclament toujours leur parcelle et la plupart des bénéficiaires de ces lots sont des militaires. Pour qui connaît la vie des militaires, les sacrifices sont grands pour gagner de l’argent et si l’on veut les déposséder  de façon abusive ?

David Keita

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1 commentaire

  1. merci monsieur Keita pour le soutien que vous nous apportez à travers cet écrit.A titre d,information,je tiens à vous précisez que parmi les propriétaires de ces terrains figure un grand nombre de maliens de l,extérieur.je cite mon cas comme exemple;propriétaire de 4500 mètres carrés achetés en 2008 avec l,argent gagné très durement en travaillant nuit et jour, sachant les conditions de travail en France. je pense que nous les maliens de la diaspora devrions être encouragés et protegés par l,état dans nos projets d,investissement.mais hélas,c,est honteux et écoeurant de voir qu,il n,y a qu,au Mali qu,on voit des choses pareilles!tout le monde sait comment l,immigré malien souffre pour gagner sa vie à l,étranger. comment peut on avoir confiance à un gouvernement qui lance des appels incessants aux maliens de l,extérieur de venir investir dans le pays, alors que c,est ce même gouvernement qui spolie ces pauvres immigrés.

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