Au niveau de la mairie de la commune V, aucun doute n’est plus permis sur la vocation initiale de l’espace en question à savoir que dans le plan initial de lotissement du secteur , il est bel et bien réservé à un dispensaire ou centre de santé communautaire.
De cette date à nos jours , la vocation de la parcelle n’a guère changée, mais alors diable , comment l’ACI a-t-elle fermée ses yeux sur ce détail éminemment important , avant de procéder à une telle opération commerciale dans l’unique but de renflouer ses propres caisses, au détriment de la quiétude et la stabilité sociale. Pour la bonne raison, que les populations installées sur ce site provisoirement transformé en un marché ne sont pas du tout prêts à abandonner cet espace irrégulièrement acquis par un particulier .De source proche de la Mairie, les conseillers gardent leur sang-froid parce que conscients que la solution passera forcement par eux .S’il s’avérait que l’espace est reservé à un équipement collectif, elle ne fera rien pour faire déloger les marchands au profit d’un prétendu acquéreur qui sera du coup , dans l’obligation de se retourner contre l’ACI pour se faire rembourser. C’est pour toutes ses raisons que nous avons écrit dans un précédent article, que la fin de l’année 2012 promet de belles et violentes empoignades en perspective entre les braves populations de Baco-djicoroni Golfe, précisément les usagers du petit marché Ramatoulilahi (quartier dit Wahabite) et l’Agence de cession immobilière, plus connu sous le nom d’ACI. La raison tient pourtant en peu de mots. En effet c’est par un courrier en date du 21 septembre dernier et adressée au gouverneur du district de Bamako, que cette agence sollicitait de celui-ci , l’obtention d’un ordre de démolition des hangars installés sur la parcelle nO 403, objet du TF n° 23338CV, propriété de Monsieur Bello Ben Mohamed obtenue grâce à une hallucinante vente aux enchères en 2010. La même agence reviendra encore à la charge à travers une nouvelle demande, en date du 30 octobre dernier, mais en y précisant cette fois-ci ,que la direction générale de l’ACI a demandé un moratoire de deux mois à l’acquéreur suite à la lettre n° 452/MCV du Maire de la communeV du district de Bamako, dont l’objet porte sur ce moratoire, mais compte tenu de la sensibilité de la question, l’ACI a entrepris depuis janvier 2012, des démarches auprès de la mairie pour des dispositions à prendre afin de mettre la propriétaire de la parcelle dans ses droits. L’acquéreur a donné son accord pour la suspension de deux mois, mais passé ce délai l’ACI se verra dans l’obligation de démolit les hangars.
Notre enquête effectué dans les locaux de la mairie nous a cependant révélé qu’il y existe déjà un vif et réel porte à faux entre l’ACI et la mairie de la communeV autour de ce brûlant dossier , qui menace sérieusement d’embraser dans quelques jours ( si rien n’est fait ) une bonne partie de la commune . Et contrairement à certaines allégations que l’on entend ici et là , c’est plutôt l’ACI qui devrait avoir des soucis à se faire , pour la simple raison qu’elle est fortement suspectée ( preuves à l’appui) , d’avoir vendu à un particulier une parcelle réservée dans le plan initial de lotissement de ce quartier à un centre de santé communautaire .Dans le jargon des élus municipaux ,cela s’appelle bien un équipement collectif ,dont la gestion ne peut relever d’aucune autre entité en dehors de la mairie .Et si par extraordinaire il se trouverait que l’ACI a changé la « vocation » de la parcelle avant de la céder irrégulièrement à cet acquéreur, elle ne peut le faire qu’en commun accord avec les autorités municipales. Ce qui n’a jamais été le cas précise-on vigoureusement dans les couloirs de la mairie.
M’Bamakan Dembélé
Bill s’insurge contre le fait accompli
Pourquoi la marche programmée par l’Association Appel du Mali a été annulée par les autorités municipales de la communeV ? La raison est si simple. Toute association malienne est créée et régie par les lois .Dans l’exercice de ses activités, elle n’a donc pas le droit de se dérober au respect de cette même légalité, ce qu’a bien voulu faire savoir le maire de la communeV Boubacar Ba dit BILL aux membres de l’association Appel du mali. En effet dans une correspondance en date du 4 janvier, il leur a informé que la marche qu’il se proposait de faire en direction de la mairie le lundi dernier, a été interdite, au motif qu’elle n’a pas été autorisée au préalable ,avec tous les risques liés à la perturbation de l’ordre public.
Pour joindre la parole à l’acte, Boubacar Ba est encore revenu à la charge à travers une seconde correspondance sur les mesures prises et adressée cette fois-ci au gouverneur du district .Il rappelait également les mêmes motifs qui ont motivé son interdiction à savoir : l’absence de demande d’autorisation ; l’absence d’autorisation ; les motifs d’ordre public ; l’absence de toute démarche préalable de l’association .Avant de rappeler que cette même association a marché sur la mairie du district en perpétuant à l’occasion des actes de vandalisme sans précédent tant sur les personnes que leurs biens et les édifices publics parmi lesquels, le ministère de l’administration territoriale et des collectivités locales.