Pour informer l’opinion nationale et internationale sur la situation foncière, l’Association pour le Mali (APM) et Lafia-Ton ont sonné la mobilisation générale le samedi 12 septembre au terrain de foot de Sangarébougou.
Plusieurs centaines de manifestants ont pris part à ce meeting des deux organisations engagées dans le cadre de la lutte contre la spéculation foncière. Il s’agissait, pour APM, de constituer un “front uni” contre la spéculation foncière, qui est une bombe à retardement.
Le plat de résistance portait sur le lotissement du quartier, la situation des recasés. Aussi fallait-il rappeler l’affaire de la démolition de la zone ACI de Souleymanebougou, l’annulation des permis d’occupation et titres fonciers dans le cercle de Kati, notamment à Dio, Diago, Magnambougou-Rural qui font grand bruit ces temps-ci.
Bourama Traoré, président de Lafia-Ton, a expliqué que son association s’engage aux côtés de l’APM qui est un regroupement de plus de 200 associations soutenant le projet présidentiel du président de la République.
Il a réaffirmé le soutien de Lafia-Ton au président de la République et à son gouvernement. Selon Bourama Traoré, l’APM et Lafia-Ton “refusent catégoriquement le destin de proie auquel les prédateurs invétérés s’évertuent à réduire les communautés rurales, spoliées de leurs terres, à des desseins bassement mercantiles”.
“Les différents actes administratifs d’annulation du ministre font suite à l’étude des services techniques du département, qui a commencé par la région de Koulikoro, Ségou, Sikasso, Bla et San pour s’imprégner de la gestion domaniale et foncière au Mali”, a dit Bourama Traoré, ajoutant que le département des Domaines de l’Etat et des Affaires foncière est résolument engagé dans la lutte contre la corruption et la spéculation foncière.
“C’est pourquoi nous sommes sortis pour manifester notre volonté à Sangarébougou, très touché par la spéculation. Notre objectif est de régulariser les activités foncières, de traquer les prédateurs et remettre les victimes de la spéculation foncière dans leurs droits dans le quartier”, a-t-il affirmé.
A en croire le président de l’association, le premier lotissement du quartier a eu lieu en 1996 par le maire Drissa Togola avant d’être réaménagé par les spéculateurs en 2007. Ce qui fait que plusieurs centaines de familles sont menacées. Les zones supposées être pour les victimes du lotissement ont été toutes vendues.
Le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, qui était l’invité d’honneur de ce meeting, a levé un certain nombre d’équivoques sur sa volonté d’assainir le secteur foncier.
“Le département mène le combat des institutions de la République contre les groupes coalisés. C’est un processus qui demande beaucoup, mais le département fera respecter la loi. La bonne distribution de la terre est une aspiration de toutes les populations. Nous ne faisons que ce travail. Notre action est la vision du président de la République. C’est pourquoi l’APM reste engagée dans ce combat de gestion domaniale”, a-t-il souligné.
Pour le ministre le ministre Bathily, il sera très mal vu de ne pas réagir face à ce constat amer. “Les paysans aux environs de Bamako sont spoliés de leurs terres par des sociétés immobilières. Il ressort des investigations du ministre que la région de Koulikoro, ce sont des milliers d’hectares qui ont été illégalement acquis par des prétendues sociétés immobilières en complicité avec certains agents de l’Etat. L’annulation de la cession de TF n’est pas un problème de personne, mais une question de droit et de sécurité, car c’est la vie des paysans et la stabilité du pays sont en jeu. Il est de la responsabilité des autorités de sauvegarder”, a ajouté Me Mohamed Aly Bathily.
Le ministre a aussi pris l’engagement de faire une étude approfondie du dossier de Sangarébougou pour mettre les victimes dans leurs droits.
Bréhima Sogoba
Je suis désolé mais les paysans ne sont pas de tout reproche et les sociétés immoboliéres sont
des assassins.
Tout le monde voudrai être riche et à n’importe quel prix ça va de soit qu’il y’ait de la casse.
Au Mali les biens immoboliers se vendent comme du petit et au vu au su de tout le monde
avant je pouvais comprendre mais aujoard’hui ces pratiques dévraient être révolues.
Si vraiment le gouvernement voudrait assainir ce secteur il aurait tout simplement radiées toutes les sociétés fautives sans état d’âme mais au Mali le sinagouya est passé par là.
Comments are closed.