La marche pacifique de la cellule des sans-voix (ACSV) initialement prévue pour le jeudi 11 décembre dernier, a été finalement avortée. Un important dispositif sécuritaire a été déployé pour dissuader les manifestants.
L’objectif pour l’association était de manifester son soutien sans faille au gouvernement dans le cadre de ses réformes engagées et la sécurisation du patrimoine foncier. Notons que l’ACSV est présidé par M. Samou Fané, principal initiateur de la marche.
Mais le gouvernement du Mali, à travers le Ministère des domaines de l’Etat, des Affaires Foncières et du patrimoine, a pris à bras-le-corps la réforme de la gestion foncière dans notre pays. Ladite réforme est transversale et stratégique, propre à refonder les rapports sociaux, mettre la terre au service du développement, appuyer la bonne gouvernance de l’Etat et renforcer la confiance entre l’Etat et les citoyens. Une information qui a été accueillie avec Beaucoup d’espoir et d’enthousiasme par l’Association de la « Cellule des sans voix » ainsi que ses partenaires (le mouvement populaire An Torola, Association Djamana Kanou du Mali, Mouvement pour la défense de nos valeurs entre autres) qui avaient décidé de manifester en organisant une marche pacifique. A travers cette marche, l’Association entendait exprimer son soutien au gouvernement dans son combat en faveur de l’assainissement du foncier, visant entre autres la sécurisation et l’informatisation des archives domaniales, la mise en place du cadastre au Mali, la lutte contre la spoliation des droits fonciers des démunies, la lutte contre la corruption et les délinquances financières dans les services des domaines.
Mais la manifestation a été tuée dans l’œuf par les forces de l’ordre. Pour quel motif ? Pour des « raisons d’État ». D’autant plus que selon des sources, l’association avait déposée et obtenue l’autorisation de marcher. A les en croire, les récents événements liés à la libération des terroristes contre l’ex otage français (suscite la colère de la population). Une manifestation pouvant entrainer un autre, alors… Malgré tout, les organisateurs ont tenu à livrer leurs messages : «Nous remercions l’ensemble des marcheurs pour leurs patriotismes. Cette forte mobilisation dénote de votre engagement à défendre les
intérêts des sans-voix. Car notre marche n’est pas une marche politique. Nous sommes une organisation de la société civile. Chaque fois que le gouvernement mène de bonnes actions, on le soutien. Dans le cas échéant, on dénonce. Ainsi par patriotisme, nous allons sursoir à cette marche pour le respect de nos autorités, mais nous allons rester vigilants et solidaires. Nous voulions simplement soutenir notre gouvernement pour la réforme de la gestion foncière», a laissé entendre M. Fané.
Cette marche, faut-il le rappeler, devait partir de la Bourse du travail à la Primature où les marcheurs allaient remettre une déclaration au Premier ministre Moussa Mara.
ANC