Pour la troisième année consécutive, la Direction Nationale des Domaines se hisse à la hauteur des défis et répond par une présence remarquable au rendez-vous des attentes. Le flambeau des objectifs annuels de recettes y est tenu avec la même assurance et lui vaut périodiquement les mêmes compliments de la part des autorités qui se succèdent. Après l’ancien ministre Kamena, c’est au tour de son successeur, Imrane Abdoulaye Touré, de faire les beaux jours des résultats engrangés par les équipes du Directeur A. Dicko. Leur exploit trimestriel est notamment magnifié en des termes très élogieux, et pour cause : d’un exercice à l’autre, les performances n’ont de cesse de s’enraciner dans une enviable constance. «Vous renouvelant mes remerciements pour votre constance remarquable dans l’effort de mobilisation des recettes de notre département, je vous assure de tout mon accompagnement et de toute ma reconnaissance», a ainsi écrit le nouveau ministre en charge des Domaines, dans la correspondance adressée au Directeur à cet effet. Cette adresse dithyrambique lui est inspirée par des résultats qui comblent et excèdent largement les attentes pour le compte de l’avant-dernier trimestre de l’année en cours. En effet, les recettes domaniales de la période s’élèvent à la bagatelle de 45,457 milliards francs CFA pour un cap trimestriel initial de 44,065 milliards. Il en résulte, par conséquent, un taux de réalisation de 101% que les observateurs avertis assimilent à un exploit d’autant plus significatif qu’il contribue à tirer vers le haut les attentes de recettes domaniales pour l’exercice 2023 et à allumer de nouveaux espoirs. C’est la tendance que révèlent, en tout cas, des chiffres qui, à trois mois du terme d’exercice, pourraient avoir déjà franchi la barre des prévisions annuelles.
De quoi satisfaire, le ministre de tutelle, un fin connaisseur du secteur, qui le met à l’actif de la dédicace personnelle d’un directeur des Domaines rompu à l’ouvrage. À la DND, en effet, la prise en compte des intérêts stratégiques du pays, par ces temps de disette budgétaire, se traduit par l’impulsion d’une dynamique inédite aux efforts de recouvrement et à leur orientation vers de nouveaux leviers pourvoyeurs de recettes. Les ressources coulent ainsi de canaux autrefois inexploités qu’un nouveau mécanisme de suivi-évaluation a permis de réhabiliter et d’optimiser. Il s’agit entre autres des taxes de plus-value sur les titres miniers, des indemnités d’expropriation domaniale, etc. Y contribue également le recouvrement, auprès de certaines partenaires contractuels, des dépenses antérieures de l’Etat que confortent par ailleurs une impressionnante synergie d’actions entre les services des Domaines et des Finances ainsi qu’une mobilisation des compétences humaines jusqu’à l’échelle régionale avec l’opérationnalisation des directions.
Au rythme où brillent les voyants de recettes, la tendance semble irréversible et la Direction des Domaines est en bonne voie de s’imposer comme service d’assiette de premier ordre. Pour ce faire, en tout cas, Abdoulaye Dicko et ses équipes sont à pied d’œuvre et s’illustrent sans relâche d’une période à une autre par des initiatives novatrices et des performances qui imposent les reconnaissances et encouragements de la tutelle. Notons par ailleurs que le même département en charge des domaines se délectait déjà des efforts grâce auxquels les réalisations annuelles avaient franchi le seuil de 109% depuis le précédent trimestre, soit la bagatelle de 101,6 milliards de nos francs pour un objectif de 93,2 milliards attendus à la période. Avec une cadence aussi rassurante, elle peut espérer une contribution plus conséquente de la DND à terme d’exercice. Toutes choses dont les jalons auront été posés par l’inventivité qui caractérise le directoire.
A. KEÏTA