Au cours de la conférence de presse qu’il a animée le 18 aout 2014, le ministre de la justice Mohamed Aly Bathily, avec la volonté de nuire le Ministre David Sagara, a raconté des contrevérités dans l’affaire dite « zone aéroportuaire ». Il a affirmé que celui-ci a vendu ladite zone aux particuliers alors qu’il s’agit d’une simple autorisation d’occupation temporaire.
En cherchant les poux sur la tête d’un chauve, le ministre de la justice s’est personnellement impliqué dans l’affaire dite « zone aéroportuaire ». Il a influencé les décisions de justice pour que le ministre David Sagara soit inculpé. Dans son plan, il a raconté des contrevérités lors de la conférence de presse qu’il a animée le 14 aout dernier en affirmant que le ministre a vendu ladite zone aux particuliers.
Accusés de «coalition de fonctionnaires contre la Constitution et les lois et abus de biens sociaux », les documents que nous nous sommes procurés prouvent que le ministre de la justice est animé d’une mauvaise foi qui l’a conduit à instrumentaliser la justice malienne. En effet, Amadou Diallo, ancien directeur de l’urbanisme, et Etienne Dioné, conseiller technique au secrétariat général du gouvernement, ont été inculpés pour le grief susmentionné. Ils ont été placés sous mandat de dépôt à la prison centrale. Quant à David Sagara, au regard de son statut d’ancien ministre, son dossier a été transmis à la Cour suprême. Mais quand on fouille dans ce dossier, on se rend compte que le Ministre Sagara n’a fait qu’appliquer le Décret n°96- 338/P-RM portant approbation du plan d’urbanisme sectoriel du domaine aéroportuaire de Bamako Senou. Ce Décret signé au temps d’Alpha Oumar Konaré avec comme Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta, aujourd’hui, président de la République, n’a jamais été abrogé. Ledit Décret qui demande l’aménagement de l’espace pour en faire la vitrine de Bamako a divisé le plan en différents compartiments. Il s’agit d’une plate-forme aéroportuaire, une zone de sécurité Est, de sécurité Ouest, militaire, d’activités, une zone réservée aux grands équipements, une cité de l’air, une zone réservée pour hébergement, échange et détente, commerce et bureaux. A ceux-là s’ajoutent des zones réservées aux sports et loisirs ainsi qu’à des lieux de cultes, entre autres. Conformément à ces dispositions, a-t-on appris, le ministre Sagara a signé des arrêtés d’autorisation d’occupation temporaire estimés à 206 arrêtés selon les enquêteurs. Dans les différents arrêtés, il est précisé que les bénéficiaires sont autorisés à occuper ces espaces de façon temporaire. « Les parcelles de terrain, objet de la présente occupation temporaire sont destinées à la réalisation d’installation démontables….le droit d’occupation est révocable à première réquisition pour tout motif d’intérêt public et ne donne droit au paiement d’aucune indemnité ; en cas de révocation, les lieux doivent être remis en leur état initial par l’occupant », précisent les arrêtés. En dépit de cette clarté qui peut, fut-il un ministre en manque de résultat, parler de vente ici, s’interrogent les collaborateurs de Sagara qui n’a ni vendu, ni cédé un cm de terre classé d’utilité public. « Les termes « vente et cession » utilisés par le Ministre Bathily relèvent du pire mensonge et de l’intox», s’indigne l’entourage de Sagara. Mieux que cela, en application du même Décret de 1996, plusieurs ministres qui ont précédé David Sagara au ministère des domaines de l’Etat ont signé des arrêtés d’autorisation d’occupation temporaire. C’est ainsi que plusieurs services se sont installés dans la zone aéroportuaire. Notamment, la Station Oil Lybia, le marché à poisson, la raffinerie Kankou Moussa, l’Office national des produits pétrolier (Onap), la direction de la Météo, l’Anac, Sodima d’Oumar Niangadou allias ´Petit Barouª ; la Fibreoptique du ministËre des Postes, de la tÈlÈcommunication et des nouvelles technologies ainsi que la première autorisation d’occupation temporaire de Seydou Natoumé. A ce jour, aucun de ces ministres n’a été inquiété, sauf David Sagara.
Pour confirmer la thèse d’un règlement de compte politique dans ce dossier, avant même l’audition des prévenus par le juge Yaya Karambé au Pôle économique, le ministre de la justice Bathily a animé une conférence de presse, le 18 août à 15h, pour annoncer l’inculpation de certains détenus et annoncer hors de cause d’autres. C’est aux environs de 18h que le juge Karambé a rendu son verdict conformément aux injonctions de son patron Bathily, ministre de la justice. Ainsi, il a envoyé Etienne Dioné et Amadou Diallo en prison. Le statut d’ancien ministre au moment des faits a épargné David Sagara. Mais son dossier est au niveau de la Cour Suprême. Concernant les inculpés, selon nos sources, Karambé a avoué qu’il n’a constaté aucune charge pénale dans ce dossier, mais qu’il a obligation d’obéir aux orientations qui lui sont édictées, affirment nos sources. Cette ingérence à répétition du ministre Bathily dans les dossiers judicaires est aujourd’hui dénoncée non seulement par les proches de Sagara mais aussi par certains collaborateurs du Président IBK. Elle prouve également à suffisance que cette affaire est politique. Surtout que le dossier a été instruit sur recommandation du p Premier ministre Moussa Mara qui en veut à mort à tous les responsables de la Codem. Dans la lettre n°1013-PM-CAB du 8 juillet 2014, Mara a instruit au ministre Tiéman Hubert Coulibaly d’identifier et de sanctionner les auteurs des violations des textes législatifs et réglementaires relatives à l’occupation du domaine public aéroportuaire de Bamako Senou. Or, l’ex ministre David Sagara n’a fait qu’appliquer le Décret n°96- 338/P-RM portant approbation du plan d’urbanisme sectoriel du domaine aéroportuaire de Bamako Senou toujours en vigueur. Mieux, après l’annulation des arrêtés en début d’année, Tiéman Coulibaly aurait jugé insensée cette démarche. Mais déterminé à nuire la Codem à travers David Sagara pour des raisons qui lui sont propres, le gouvernement a déclenché cette affaire politico judiciaire contre un cadre dont l’intégrité n’est plus à démontrer.
Oumar KONATE
David sortira grand dans cette histoire toute faite
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