Partager avec les médias les conclusions des concertations régionales ayant abouti au mémorandum de la société civile et des communautés à la base sur la politique nationale domaniale et foncière au Mali (PNDF). Tel était l’objectif de la conférence de presse organisée, vendredi dernier, par le réseau de plaidoyer pour la sécurisation foncière agricole (RP-SéFA) au siège de la Coalition des alternatives africaines dette et développement Mali (CAD-Mali). La conférence était co-animée par le président du réseau SéFA, Mamadou Fofana et le secrétaire permanent, Boukary Guindo.
Au cours de cette conférence, les hommes de médias ont été informés de l’implication des communautés à la base et de la société civile au processus d’élaboration du projet de document de politique nationale domaniale et foncière. Les journalistes ont aussi pris connaissance avec le contenu du mémorandum issu des concertations régionales.
Le président du réseau SéFA Mamadou Fofana a expliqué à l’entame de ses propos que le réseau SéFA a pour objectif de résoudre les problèmes fonciers agricoles et surtout la sécurisation foncière. Il a indiqué que le réseau travaille pour les populations afin de faire remonter leurs préoccupations au niveau hiérarchique pour une bonne prise en compte.
Le secrétaire permanent du réseau, Boukary Guindo a ajouté que grâce à l’engagement du réseau SéFA les populations rurales ont été consultées sur l’élaboration de la politique nationale domaniale et foncière. Selon lui, élaborer une politique foncière sans prendre en compte les préoccupations du monde rural, serait une grave erreur. A l’en croire, la participation des communautés à la base est incontournable dans un tel processus. C’est pourquoi le réseau a organisé des concertations régionales sur le projet de réforme domaniale et foncière dans cinq régions qui sont Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti, a-t-il indiqué avant de souligner que ces concertations ont permis aux communautés à la base de prendre part à l’élaboration de cette PNDF en formulant des recommandations.
Parmi ses recommandations, Boukary Guindo a cité la nécessité d’améliorer le dispositif de sécurisation des droits fonciers coutumiers, l’implication des populations rurales dans la gestion des ressources naturelles, la mise en place des outils de sécurisation foncière et des registres qui vont permettre la matérialisation des transactions foncières, la sécurisation des droits coutumiers. Restreindre les acteurs habilités à vendre les terres pour lutter efficacement contre la vente anarchique des terres, fait également partie des recommandations issues des concertations régionales.
Mamadou DOLO