Markala est le chef-lieu de commune rurale du même nom. Elle est située en quatrième région à quelques kilomètres après Ségou sur la route qui mène en zone Office du Niger. Dans cette localité, un litige foncier opposait les syndicats des transporteurs à ce particulier autour de l”actuel site de la Banque internationale pour le Mali (BIM-SA).rn
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En effet, ce site était occupé par le syndicat des transporteurs qui l”employait comme auto-gare. Auparavant, les transporteurs étaient basés dans l”enceinte de l”école fondamentale de Markala II, qu”ils avaient désertée suite à une décision du chef d”Arrondissement d”alors, Kola Mody Koïta. Cela se passait dans les années 1990. En guise de compensation, il leur avait trouvé un espace non loin de là qui devait servir de gare routière. Suite à l”avènement de la décentralisation, l”actuel maire, Cheick Oumar Soumbounou, qui vient d”être élu député sur la liste Adema-CNID, a malheureusement oublié que l”Etat est une continuité vendant à Cheick Hamalla Diallo cet espace pourtant réservé aux transporteurs.
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Pourtant, l”homme avait été déconseillé par son défunt père de faire cette acquisition. Après les formalités avec la Mairie, Cheick Hamalla Diallo a notifié un délai aux transporteurs de quitter les lieux pour le démarrage de son immense chantier de construction d”un nouvel immeuble. Ne l”entendant cette oreille, les transporteurs avaient refusé de se prêter à toute négociation autour d”un espace qu”ils considéraient être le leur. Cet état de fait donna alors cours à une série de procès. Le premier, qui avait eu lieu au Tribunal de première instance de la Commune III du District de Bamako, s”était soldé par une victoire des transporteurs. Cheick Hamalla Diallo fera appel de cette décision, et, lors d”un second procès, obtient la propriété des lieux.
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Comme une question d”honneur ou un défi, Mamadou Bolly, premier responsable du syndicat des transporteurs et ses camarades demandèrent que l”affaire soit transportée devant la Cour Suprême qui a tranché, il y a moins d”un mois en leur faveur. Le hic dans toute cette affaire, c”est que Cheick Hamalla Diallo, bien avant que la sentence de la Cour suprême ne tombe, avait déjà investi gros dans un immeuble flambant neuf abritant la BIM-SA. Si les choses devraient s”arrêter à la seule décision de la Cour, Cheick Hamalla Diallo enregistrerait une perte de plus de 30 millions au regard du standing de l”immeuble. D”aucuns disent qu”il aurait même contracté une importante dette auprès de la BIM-SA pour donner un coup d”accélérateur aux travaux de construction.
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A ce jour, la Mairie de Markala est en négociation avec le syndicat des transporteurs en vue de trouver un compromis dans la gestion de cette crise. D”ores et déjà, tout porte à croire que les chances d”aboutir à une issue heureuse seraient réduites, car les transporteurs se refusent à toute tentative de cession de l”espace. Dans tous les cas, rien n”a filtré de ces pourparlers. Et Cheick Hamalla Diallo est sans nul doute le plus impatient de les voir aboutir.
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Attendons de voir !
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Abdoul Karim Maïga
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