Occupation anarchique des lits des cours d’eaux : Diallo Ada Camara, une dame au dessus de la loi ?

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 « Nous, collectif des riverains occupant le secteur de kalabancoro extension nord-est, avons l’honneur de porter à votre connaissance ce qui suit :

Depuis le lotissement de 1987, un espace servant à drainer les eaux pluviales vers le collecteur  central a été préservé par les différents préfets qui se sont succédés à Kati pour éviter les risques d’inondations pendant l’hivernage avec ses corolaires de pertes en vie humaines, des dégâts matériels, de propagation de paludisme et d’autres maladies hydriques.

Malgré toutes ces précautions prises par les autorités d’antan, Mme Diallo Ada Camara, habitante du quartier a sollicité et obtenu en 2007 une lettre d’attribution N° 001C Kati Dom du 2 mars 2007 de la parcelle n° DU12, créée de toutes pièces avec la complicité des nouvelles autorités foncières de Kat, notamment le préfet de Kati au moment des faits.

 

L’indignation fut grande quand les techniciens à la solde de Mme Diallo Ada Camara sont venus matérialisés la dite parcelle sur le passage des eaux de ruissellement et principalement celles venant du collecteur central.

Face à cette grande menace, les riverains ont aussitôt formé un collectif pour alerter certaines autorités. C’est dans ce cadre que le préfet de Kati, le maire de Kati, le maire de la commune rurale de Kalabancoro, le médiateur de la république ont reçu des lettres.

Certaines autorités ont réagi notamment le maire de la commune rurale de Kalabancoro et le médiateur de la république.

Le maire de la commune rurale de Kalabancoro, par lettre n°014/M-MRK du 16 janvier 2008 a demandé au préfet de Kati d’annuler la lettre d’attribution n°001C Kati Dom du 02 mars 2004 de la parcelle n° DU12 au motif que l’attribution de la parcelle en question entrainerait des inondations des familles avoisinantes.

Le médiateur de la république, par lettre n°09-276/MR du 17 décembre 2008, après avoir consulté ses services compétents a conseillé les mêmes motifs que le maire de la commune rurale de kalabancoro au préfet de Kati.

Peines perdues, car le préfet de Kati, n’en a cure de ses recommandations. Il refuse d’annuler ladite lettre d’attribution.

C’est ainsi que, la dame Diallo  Ada Camara a profité pour établir un soi disant titre foncier rapide n° 38574 des domaines et du cadastre de Kati.

Elle a essayé d’entamer les travaux sur la parcelle en 2014, elle s’est heurtée au refus des habitants qui avaient alerté les autorités de Kati.

Malgré les conclusions des services techniques, elle est revenue encore à la charge en 2015 pour faire les travaux sous les conseils machiavéliques de son ingénieur. Les travaux ont consisté à creuser un fossé à partir de la rivière jusqu’au collecteur principal pour dévier la trajectoire habituelle des eaux. Ce dangereux fossé passe devant les portes de certaines habitations. Malgré leur réticence, elle a mobilisé plus d’une cinquantaine de jeune pour menacer les riverains.

Face à ses comportements anarchiques, nous avons alerté le préfet de Kati, le service des domaines de Kati, le ministre des domaines et du cadastre, le ministre de l’urbanisme et du logement, la commission domaniale de l’assemblée nationale.

L’Assemblée nationale a vite envoyé au mois de mars 2015 des députés sur l’espace en question pour faire des constats. Les députés ont trouvé incroyable ce qui se passait et ont promis d’interpeller les ministres concernés.

Le préfet de Kati est passé au mois d’avril 2015 intimant l’ingénieur d’arrêter les travaux. Malgré tout, les travaux ont continué comme si les « chiens aboient, la caravane passe ».

 

Les conséquences malheureuses ne se sont pas fait attendre avec les dernières pluies, car les riverains ont vécu des inondations sans précédents dues au fossé illégal et au pont de fortune imposé par la dame Diallo Ada Camara.

Le pont et le fossé ont été construits sans autorisation préalable des services techniques.

Nous prions les autorités compétentes à rendre toutes les dispositions nécessaires  pour nous éviter le scenario catastrophique du quartier Banconi en 2013 pendant qu’il est encore temps ».

Pour le collectif

Cette affaire est à suivre.

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