A Niamana, un litige foncier divise le Groupement d’Entreprise de Construction immobilière(GECI) et le conseil du chef de village. En effet, voulant mettre en valeur le titre provisoire de sa concession rurale d’une superficie de 4 ha sise à Niamana, le GECI s’est vu notifier par le Conseil de village que son titre n’est plus valide, car le village aurait décidé de faire de la parcelle un cimetière.
Les litiges fonciers défraient la chronique au Mali. A Niamana, commune rurale de Kalabancoro, une sordide histoire de terre oppose les autorités coutumières du village au Groupement d’Entreprise de Construction Immobilière(GEI). Ce dernier, titulaire du rectificatif du titre provisoire N°95/C.KTI.DOM. de la concession rurale d’une superficie de 4 ha 72 A 82 CA datant de l’année 2007 et dûment signé par Ibrahim Mamadou Sylla, le préfet du cercle de Kati de l’époque, a voulu, récemment, commencer les travaux sur la dite parcelle. Le géomètre, chargé de la mise en œuvre des travaux préliminaires, dans une démarche protocolaire constructive, a approché le Chef de village pour demander son autorisation et savoir si le terrain ne fait pas l’objet d’un contentieux. Si la démarche de l’agent a été saluée à sa juste valeur par le Chef de village, il lui demandera, cependant, de patienter le temps qu’il réunit son conseil restreint afin de statuer sur le cas. Et à la grande surprise de l’agent, après réunion, les autorités coutumières de la localité ont opposé un niet catégorique pour une quelconque construction sur la parcelle. Selon eux, l’espace est réservé pour servir de cimetière. Et pour l’attester, ils vont brandir sous le nez du GECI la décision N°109/CKTI-DOM délivré en 2008 par Ibrahim Mamadou Sylla, le même préfet du cercle de Kati qui a délivré le rectificatif du titre provisoire N°95/C.KTI.DOM. Depuis ce jour, le bras de fer continu entre le Groupement d’Entreprise de Construction immobilière(GECI) et les autorités coutumières de Niamana, car chaque partie a, en sa possession, un document provenant du même service et signé, à une année d’intervalle, par le même préfet. L’affaire est aujourd’hui devant la justice. Chaque partie ayant en sa possession, un document provenant du même service et signé, à une année d’intervalle, par le même préfet. Affaire à suivre…
M.K. Diakité