Pour protester contre le morcellement des espaces verts, des espaces de jeu, l’Association Appel du Mali (APMA) a marché hier sur la mairie du district de Bamako pour demander la démission du maire Adama Sangaré et la dissolution du Conseil communal du district. Aussi, les marcheurs ont menacé de revenir une semaine, à une décade après, s’ils n’obtiennent pas gain de cause.
Cette marche, qui a débuté un peu après 9 heures, est partie du Monument des martyrs en passant devant la BDM-SA et le PMU Mali pour s’arrêter juste devant le portail de la mairie du district.
Tout au long du trajet, les contestataires, encadrés par un impressionnant dispositif de sécurité, brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : "Adama Sangaré démission", "Adama Sangaré dégage".
Ainsi, en face de la mairie du district, le leader de cette contestation a lu une déclaration dans laquelle il souligne : "Les morcèlements des espaces verts, des espaces de jeux et de loisirs des jeunes, de nos collines et rivières, parfois même des cimetières, ont connu sous le mandat de Adama Sangaré une aggravation flagrante.
Pour toutes ces raisons, nous demandons purement et simplement votre démission et la dissolution du conseil municipal du district de Bamako".
Dans cette déclaration dont une copie a été remise au secrétaire général par intérim de la mairie Hamidou Berthé, les marcheurs demandent également le retrait pur et simple de la gestion du foncier aux Maires et la prise en Conseil des Ministres d’un décret interdisant désormais en République du Mali le morcellement des espaces de jeu et de loisir des jeunes.
"Après cette marche de protestation, nous observerons une trêve d’une semaine, tout au plus dix jours. Si nous n’avons pas gain de cause, la contestation s’installera à Bamako à partir du jeudi 15 décembre 2011 jusqu’à votre départ de la mairie" a menacé le président de l’APMA. Il faut rappeler que cette première marche s’est déroulée sans incident.
Kassoum THERA
