Marche des habitants du Mandé sur le tribunal de la commune IV : Les manifestants exigent la restitution de leurs terres et routes « volées »

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Les habitants des villages de Dogodouma et de Tanfara derrière Sébénikoro,  dans la commune rurale de Mandé, ont organisé, le lundi 10 juillet 2017, une grande marche pacifique pour exiger la restitution de leurs terres qui ont été  arrachées, selon eux, au profit de la multinationale : la Société d’ingénierie et construction civile (SIRA). Et pour se faire entendre, les manifestants, en grand nombre, ont donc convergé vers le Tribunal de grande instance de la Commune IV de Bamako. « Nous demandons tout simplement d’être remis dans notre droit dans ce litige foncier qui nous oppose à la Société d’ingénierie et construction civile », soutient les leaders de la manifestation.

 Les marcheurs comprenant toutes les couches de la société, hommes, femmes et jeunes, dirigés par Boubacar Berthé et Moussa Sissoko, délégués par les chefs de villages des deux localités, reprochent à la Société SIRA l’occupation illégale de leur route sur environs 10 à 12 km. Selon eux, le site concerné commence au niveau du poste de péage près de la forêt sur la route RN°5 jusqu’à la bordure de Woyowayanko. Pour Moussa Sissoko, cet espace qui fait l’objet de litige appartient aux familles Niaré de Tanfara et Camara de Dogodouma depuis la nuit des temps. De son côté, Boubacar Berthé a noté que le PDG de SIRA, Moulaye Sidibé a occupé cette route et a proposé une déviation pour les localités concernées en présentant un papier dont le titre provisoire date de 1991 et le titre définitif qui est sorti en 2014, soit après plus de 10 ans. « Nous ne sommes pas d’accord avec la forme car l’on ne peut pas occuper un terrain sans l’accord des communautés qui habitent les lieux. Et pire, il y a 10 ans de différence entre le titre provisoire et le titre définitif. Chose qui n’a jamais été fait dans un Etat de droit. Nous demandons tout simplement d’être remis dans notre droit dans ce litige foncier qui nous oppose à la Société d’ingénierie et construction civile. C’est du vol», a-t-il estimé. A l’en croire, la déviation proposée provoque quotidiennement l’embourbement des véhicules pendant cette période hivernale. « Par exemple : le véhicule de la gendarmerie s’est  embourbé l’autre jour lors d’une intervention et un autre véhicule qui transportait une femme enceinte a été victime du même sort sur cette piste. Alors, nous revendiquons tout simplement notre terre, c’est tout », a-t-il indiqué.

Moussa Dagnoko  

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