Suite à notre article du 30 septembre 2010, le PDG de la SIFMA nous a adressé une correspondance pour, selon lui, éclairer l’opinion publique. Voici son droit de réponse.
A
Monsieur le Directeur de la publication de l’hebdomadaire Waati
Objet : Droit de réponse
Monsieur le Directeur de la Publication,
Dans votre édition n°137 du 30 septembre au 04 octobre 2010, il nous a été donné de lire à la page 3 un article qui écorche vivement notre Société. Son titre– SIFMA-SA : Les dessous d’une prospérité– laissait déjà entendre que notre réussite reposerait sur des manquements aux bonnes règles, si ce ne sont d’autres dérives plus graves. Quant à son contenu, il fait état d’informations malheureusement infondées qui, cependant, peuvent facilement tromper l’opinion publique.
Notre réaction première a été de penser que votre organe participe, sans précaution, à la campagne de dénigrement systématique dont la Sifma-sa est actuellement la cible de la part de certains apprentis Goebbels stipendiés par des spéculateurs fonciers haut placés dans certaines administrations et qui s’appuient sur des faussaires notoires pour mener leurs sales besognes. Mais, renseignements pris, il nous est revenu que vous êtes à une hauteur d’éthique et de dignité vous prémunissant contre la délation conditionnée. Cette bonne réputation vous honore, et nous comptons nous y appuyer pour dire notre part de vérité
Il nous semble d’abord nécessaire de relever que si la photographie de notre Président-Directeur-Général, Monsieur Mamadou G. Coulibaly, a servi d’illustration à l’article qui est l’objet de notre présent droit de réponse, c’est plutôt notre Directeur général adjoint, Monsieur Abdrahamane Kouyaté, qui est cité dans le corps du texte, laissant croire que c’est lui qui mettrait en œuvre les dérèglements. Il nous paraît tout aussi indispensable de noter nous nous n’avons pas un centimètre carré de titre foncier ( TF ) à Ouizinbougou, contrairement à l’affirmation du journaliste Anta H, auteur de l’article. Toutefois, cette erreur révèle bien que sa bonne foi a été trompée par son informateur (ou ses informateurs) de mauvaise foi. En effet, nous lisons çà et là la même erreur, preuve que ceux qui cherchent à nous nuire ne font même plus la distinction entre la réalité et leurs propres élucubrations. C’est pourquoi d’ailleurs, dans leurs étourderies, ils révèlent, sans s’en rendre compte, aux Maliens de l’intérieur comme de l’extérieur, que leur agissement est plutôt calomnieux.
En lisant attentivement, nous avons-nous-mêmes compris qu’il s’agit de nos TF de Ouadougou Sikoro dans le cercle de Kati.
Monsieur le Directeur de la publication,
A ce niveau, il vous suffit tout simplement de procéder aux vérifications nécessaires par les voies légales pour savoir que c’est bien la Sifma-sa qui obéit aux règles et procédures de l’Etat du Mali en matière d’acquisition de TF pendant que, pires que des spéculateurs fonciers, des vagabonds marchandent des titres fonciers comme s’ils avaient à vendre des cacahuètes. Oui, la Sifma-sa a acquis des TF à Ouagadou Sikoro par les procédures fixées par l’Etat du Mali. Jamais notre Société n’est passée par les courts chemins qui consistent à corrompre les élus locaux ( les maires ) et les commis de l’Etat ( les préfets, sous-préfets, etc. ). En cherchant un peu, avec la rigueur qui sied au journaliste dans sa noble mission d’information des citoyens envers qui son honnêteté doit être totale, vous découvrirez infailliblement les sombres raisons de tant d’acharnement contre notre Société.
Oui, Monsieur le Directeur de la publication, en raison de notre vision et de notre ambition pour notre pays, nous avons acquis des TF à Ouadougou Sikoro dans le cercle de Kati. A la Sifma-sa , nous ne sommes pas venus à l’immobilier et au foncier en spéculateurs. Non, nous sommes des professionnels du secteur, tous des ingénieurs aguerris avec des références solides. Nous ne pouvons pas être des amateurs, et c’est pourquoi nous défendons nos droits dans le respect de la justice de notre pays. Dans le cercle de Kati, la création de nos titres fonciers a scrupuleusement respecté la procédure d’immatriculation prévue par le Code domanial et foncier du Mali, notamment la publication dans le journal L’Essor, le bornage contradictoire et l’affichage au placard du tribunal de Kati. Il est important de noter que toutes ces immatriculations ont été closes sans opposition. Et, cela, depuis 2003. Deux préfets du cercle ont tout suivi en fonctionnaires consciencieux et il n’y eut point de problèmes.
Les choses se sont dégradées avec l’arrivée à Kati du désormais tristement célèbre préfet Ibrahima Mamadou Sylla qui, se prévalant d’une proximité avec la famille du chef de l’Etat en raison du mariage d’un des siens avec une des filles du couple présidentiel, s’est cru suffisamment fort pour procéder à un lotissement illégal superposé sur nos TF. Toutes les interpellations à lui faites ont reçu de sa part un mépris royal. Il s’est soustrait de toute enquête foncière préalable pour lancer son opération frauduleuse de l’opération qui est à la base de tous les problèmes que nous vivons actuellement. En son temps, alors Gouverneur de Koulikoro, Soungalo Bouaré a qualifié, après avoir constaté le forfait de son subordonné, le lotissement illégal de son fait d’opération « regrettable » par le courrier1051/GRKK-CAB du 30 juin 2008. Pourtant, c’est ce préfet Sylla qui fait actuellement d’articles dithyrambiques dans la presse çà et là. Ses thuriféraires ignorent certainement qu’il a déjà perdu, devant le tribunal de Kati et le tribunal administratif, le procès que nous lui avons intenté pour lotissement illégal sur propriété d’autrui. Vous comprendrez donc que toute la campagne de presse orchestrée ces derniers temps contre la Sifma-sa relève de la fuite en avant.
Monsieur le Directeur de la publication,
Nous tenons à votre disposition des bulletins vierges établis sur nos TF par le préfet de Kati. Cette façon de faire, vous en conviendrez avec nous, Monsieur le Directeur de la publication, n’est plus ni moins qu’une opération de spéculation qui lui permet de vendre des terrains en empochant l’argent pour lui-même. Nous signalons aussi à votre attention que le préfet Sylla à un complice déterminé dans l’affaire. C’est le notoire transhumant politique ayant actuellement ses bagages au PDES : Cheick Oumar Tidjane Sow, par ailleurs conseiller technique viré du ministère de la Défense. Tenez-vous bien : le préfet Ibrahima Mamadou Sylla de Kati a établi au seul nom de Monsieur Sow 38 titres provisoires de concessions rurales que l’intéressé s’efforce de vendre à nos compatriotes de l’extérieur, notamment ceux de l’Europe. C’est donc de leur côté que les plus hautes autorités doivent regarder. La Sifma-sa , en toute légalité, contribue simplement au programme présidentiel des logements sociaux dont la pertinence n’est plus à démontrer. C’est pourquoi elle n’a nul besoin d’insulter par avance en disant comme ses ennemis que le droit ne sera jamais dit dans l’affaire.
Nous vous saurons gré, tout en vous assurant de notre disponibilité constante à vous fournir tous les éclairages nécessaires, de bien vouloir porter ces précisions à vos lecteurs.
Master en Infrastructures des Transports, Ecole Nationale des Ponts et Chaussées (Paris, 1999).
Ingénieur des TP (ENI,1989)
Mamadou G. Coulibaly
Le Président – Directeur – Général