Malfaçon dans la construction : deux immeubles partiellement amputés en commune V

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Demolition_immeubleIl ne s’agit pas d’un de ces litiges fonciers classiques inextricables qui sont légion dans notre pays, surtout dans la capitale. Mais le différend qui a abouti à la démolition partielle de deux immeubles hier est tout de même lié à la terre. Des bulldozers sont rentrés en action hier aux environs de 10 heures dans la Cité des 300 logements en Commune V. Sous la protection des éléments du Groupement de maintien d’ordre (GMO) de la Garde nationale, ces engins ont entrepris de démolir une partie de deux immeubles contiguës construits respectivement sur les parcelles n° PHE/31 appartenant à Mamadou Oumar N’Diaye et n° PHE/28 appartenant à Oumar Diawara et Boubacar N’Diaye.

 

 

Cette opération de démolition est l’exécution de l’arrêt n°741 du 26 décembre 2012 de la Cour d’appel de Bamako. Celle-ci avait ordonné la démolition de trois mètres des murs de chacun des immeubles afin de respecter la loi sur le mur mitoyen entre les deux constructions.

 

 

Comme d’habitude, en de pareilles circonstances, c’est une foule nombreuse de curieux et de badauds  qui a accouru sur les lieux. Chacun tenait à être témoin oculaire de la démolition partielle. Parmi la foule, de nombreux auditeurs de la Radio Nièta dont le siège se trouve dans l’un des immeubles  sur la voix express menant à l’aéroport de Bamako-Sénou à partir du pont Fahd.

 

 

Les représentants de l’Etude de Me Harouna Sow commis pour l’exécution de l’arrêt de la Cour d’appel n’ont pas voulu faire de commentaire. Ils se sont contentés d’exhiber les différents documents de justice et la « signification commandement de démolir » en date du 10 septembre 2012 en leur possession. Ils ont été fortement interpelés par les locateurs du second immeuble qui affirment n’avoir pas été informés de cette opération. Parmi eux, notre confrère Diossé Traoré, le directeur des informations de Radio Nièta. « C’est en pleine émission que nous avons senti le tremblement des murs et les bruits des machines destructrices», témoigne celui-ci.

 

 

La radio ayant brusquement arrêté ses programmes, ses auditeurs se sont précipités en grand nombre au siège de la station afin de savoir ce qui lui arrivait. Après une discussion tendue avec les huissiers de justice, notre confrère et d’autres locateurs avaient pu obtenir un temps de répit afin de mettre à l’abri leurs matériels.

 

 

Deux autres occupants du deuxième bâtiment (les propriétaires d’une boutique d’articles divers et de bureaux) ont aussi longuement palabré avec les huissiers de justice.

 

 

Le propriétaire du second immeuble, un certain Oumar Diawara, que les occupants auraient eu au téléphone aurait refusé de se rendre sur place. Ce que confirme notre confrère, Diossé Traoré : « Nous aussi, nous avons tenté de le joindre sur un numéro qu’on nous a donné. Il ne décrochait pas ».

 

 

Sur place Diossé Traoré a improvisé un meeting avec les auditeurs de la radio pour leur expliquer ce qui se passait et tenter de les apaiser. « La radio Nièta n’a rien à voir avec cette affaire. Il s’agit d’un litige entre le propriétaire de notre bâtiment et son voisin », a-t-il expliqué aux nombreux auditeurs dont une grande majorité de femmes toutes portant le tchador noir.

 

 

Les locateurs ont surtout déploré le fait qu’ils n’ont pas été avertis de l’opération par les huissiers de justice. Ceux-ci assurent qu’ils n’étaient obligés de le faire  et que cette démarche revenait au propriétaire.

 

 

Y. DOUMBIA

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7 COMMENTAIRES

  1. On dit “locataires” et non “locateurs”. Relisez vos textes avant publication de grâce, et allez vous former en français. On ne choisit pas le journalisme si on n’a pas le niveau en Français.

  2. Au Mali, on peut tout voir car il s’agit de corriger. Les riches doivent respecter la loi tout cour. Un député ne doit pas tuer ni voler tant d’autres…

  3. Amateurisme dans la construction : deux immeubles partiellement amputés, hier lundi le 28/10/2013, en commune V (voir le journal l’Essor). Cet exemple est bien illustrateur du manque de changement tant souhaité pa les maliens car, ceci doit commencer d’abord dans nos famille et services et aussi dans nos comportements. Bon vent à nos bons dirigeants.

  4. M le journaliste: il ne s’agit pas de “malfacon” come vous le dites; mais plutot d’un nom respect des regles d’urbanisme. Vous le confirmer en disant que “Cette opération de démolition est l’exécution de l’arrêt n°741 du 26 décembre 2012 de la Cour d’appel de Bamako”.

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