Depuis la libération des fautifs dans l’affaire de la démolition frauduleuse des 309 familles de Kalabambougou en Commune IV du district de Bamako, en violation flagrante de la décision de justice, c’est à dire le géomètre Issouf Bengaly, le secrétaire général du syndical du Centre National d’Appui à la lutte contre la Maladie (Cnam), Sidiki Djiré, et le clerc Moussa Kéita, les victimes et les responsables de l’Uacddd ne décolèrent pas. Ils sont plus que jamais décidés et déterminés à tout mettre en œuvre pour que les plus hautes autorités arrêtent une fois de plus ces fautifs qui doivent passer 02 à 03 ans en prison conformément à la décision rendue par le tribunal de la Commune IV du district de Bamako. C’est pourquoi, ils demandent aux autorités compétentes à la matière de trouver une solution prenne au cas de ces fautifs d’ici le 20 février 2015.
Ils disent qu’à partir de cette date qui constitue un ultimatum pour eux, ils vont descendre dans la rue jusqu’à l’arrestation de ces gens qui se pavanent en ville. “Nous sommes plus que jamais décidés à aller jusqu’au bout dans cette affaire. Les pauvres ont assez souffert dans ce pays. Finalement, nos avons l’impression que la loi ne s’applique correctement qu’aux pauvres”, précise le président de l’Uacdddd, non moins président de la Convergence Malienne contre l’Accaparement des Terres (Cmat), M. Soungalo Koné.
Le secrétaire général de l’Uacdddd, M. Kamory Kamissoko estime que les uns et les autres ont l’impression que certaines personnes sont au dessus de la loi dans notre pays. Pour M. Kamissoko, le cas des fautifs de la démolition des 309 familles de Kalabambougou en violation de la décision de la justice devrait servir d’exemple pour l’ensemble des spéculateurs fonciers.
“Les plus hautes autorités doivent tout faire pour arrêter ces spéculateurs fonciers et les mettre en prison confornement à la décision du tibunal de la Commune IV. L’ensemble des victimes et les membres del’union veulent que ces gens purgent entièrement leur peine en prison. S’ils ne sont pas arrêtés d’ici le 20 fevrier prochain, nous allons descendre dans la rue pour réclamer leur arrestation sans délai”, déclare le secrétaire général de l’Uacdddd.
Aux dires du secrétaire administratif de l’Uacdddd, M Yaya Tangara, la souffrance à une limite. Pour lui, au Mali la justice pousse les gens à se rendre justice eux-mêmes. M. Tangara précise que “nous exigeons du Gouvernement le respect strict de nos droits. Nous voulons la paix. Nous avons confiance à la justice. Nous avons voté pour le président IBK pour le changement. Mais finalement nous avons l’impression que les régimes précédents valent mieux que le présent”.
Pour le secrétaire général adjoint chargé des relations extérieures de l’Uacdddd, si un pauvre commet une faute, la loi s’applique correctement sur lui, mais pas pour les grands criminels et les grands voleurs de la République. M. Koné estime que les plus hautes autorités doivent libérer les membres de leur union en prison.
Tougouna A. TRAORÉ