Litige inter RPM en commune II : La tendance Oumou Bâ conteste et saisit le BPN

0

Avec une contestation organisée par  la presque totalité des membres du bureau de la sous-section, la protestation gagne en ampleur et annonce une prolongation inévitable  dans la bataille pour le contrôle de la Commune II.

Déclenché la semaine dernière avec l’installation mitigée d’un bureau de sous-section à Médina-Coura, le différend inter-RPM de la Commune II est certainement parti pour une longue confrontation entre les deux tendances adverse.  Il s’agit de celle conduite par Modibo Traoré et d’une autre constituée autour d’Oumou Bâ, ancienne députée de la Commune et ministre de la Femme de l’Enfant et de la Famille en fonction. Que le bureau dirigé par le premier ait été cautionné par le Secrétaire général de la section, le député Mamadou Doumbia, n’est visiblement pas une assise confortable. Et pour cause, la tendance adverse, après avoir systématiquement dénoncé les irrégularités d’un processus qu’elle juge clandestin, ne compte point se  satisfaire de simples jérémiades. Elle vient d’enclencher la riposte en saisissant les plus hautes instances du Parti du Tisserand par une lettre de protestation et de clarification des péripéties ayant émaillé l’installation de Modibo Traoré et de ses compagnons.

Sous forme de pétition signée par une écrasante majorité des membres du bureau de la sous-section, ladite missive considère comme «nul et de nul effet le bureau fictif du Dimanche 17 Août 2014» et met le BPN devant ses responsabilités en ces termes : «…nous demandons d’appliquer les textes du parti dans toute la teneur pour une meilleure réhabilitation de la chose politique». Et les pétitionnaires de la sous-section de Médina-Coura de  prendre à partie le Secrétaire général de la section RPM de la Commune II, le député Mamadou Doumbia, ainsi que certaine responsables de son quartier, d’avoir supervisé et validé une réunion clandestine dont les participants ne détiennent aucun mandat des différents comités de la sous-section.

Qui plus, selon la correspondance, les procédures de convocation et de déroulement de la conférence a été violée sans ménagement et dans toutes ses dispositions en la circonstance. En attestent, aux yeux des protestataires, la convocation de la conférence par le Secrétaire général de la Section en lieu et place du bureau de la Sous section, la distribution massive de cartes d’invitation à des personnes  ciblées et triées sur le volet, quand bien même les dispositions statutaires prévoient plutôt que soient délégués d’office les membres du bureau de la sous-section, les représentants des jeunes et des femmes, les commissaires aux comptes en plus des mandants des comités respectifs. Ce n’est pas tout.  La tendance opposée à Modibo Traoré et au Secrétaire générale de la Section relèvent par ailleurs que les préalables à la mise en place de la sous-section ont été partout respectés sauf dans les différents comités sauf au Comité I de Médine où le processus a été perturbé par des jets de gaz lacrymogène et la mobilisation de badauds par les partisans de Modibo Traoré. Et de retenir, par la même occasion, que le bureau régulier de la sous-section n’avait pas encore tiré au clair toutes ces dérives lorsque les fauteurs de troubles se sont précipités pour installer un bureau de sous-section sur la pointe des pieds, par les soins du Secrétaire général battu dans son comité lors des renouvellements.

Pour les pétitionnaires de la sous-section RPM de Médina-Coura, il s’agit de pratiques en porte-à-faux aussi bien avec les dispositions statutaires qu’avec les principes sacro-saints du part d’IBK : «faire la politique autrement».  Comme on le voit, le différend de la Commune II a de beaux jours devant lui car le match est loin d’être plié entre partisans d’Oumou Bâ et de Modibo Traoré.

A. K.

Commentaires via Facebook :