La directrice générale de la Société malienne de transport (Somatra), Mariam Simaga dite Gakou veut, dit-on, abuser des pauvres commerçants de Sogoniko. Avec des faux arguments et sans appui juridique en main ni l’aval de la mairie de la Commue VI, elle aurait démoli plus d’une dizaine de magasins sur l’espace public faisant face à sa société. Les victimes comptent se faire entendre à la justice.
Avenue OUA. A la frontière des Halles de Bamako et l’auto-gare de Sogoniko, la tension est perceptible. A l’origine de cette bombe en gestation la fille du richissime transporteur, BamadouSimaga. La puissante directrice générale, après le secteur du transport où elle a fait fortune, a décidé de troubler le sommeil de paisibles commerçants. Ceux qui sont installés sur leur site depuis les années 1990 avec l’autorisation de la mairie de la Commune VI.
Les commerçants ont été déguerpis le 1er septembre par des agents de la police du 7e arrondissement quand leurs magasins ont été démolis.
Pour la conseillère Aicha Wade qui s’est investie pour obtenir une issue favorable, la zone relève des compétences de la mairie de la Commune VI et non du district. Si les commerçants doivent quitter les lieux, l’Etat devait saisir les occupants par la voie officielle. Mais les commerçants n’ont aucunement été avisés par les moyens appropriés.
“Nous n’avons jamais été conviés par un commissariat ni un tribunal. Or, pour démolir une occupation, celle-ci doit être avisée par la voix administrative. Mais contre toutes procédures, Gakou est venue dégager nos magasins. Le seul argument qu’elle nous a fait savoir est que nous sommes sur son site. Mais ce qui nous échappe, c’est que durant ces vingt ans d’occupation, nous n’avons jamais été saisis par elle”, a expliqué Moussa Diallo, un occupant. Et d’ajouter qu’après ce forfait, elle a fait intervenir un contingent de loubars pour maintenir la sécurité.
A l’endroit du ministre de la Justice, les commerçants demandent de vite prendre les choses en main avant que la situation ne se dégrade. A en croire certaines personnes sur le site, le comportement de Gakou relève de la pure provocation, une tentative d’escroquerie. “Gakou veut user de son pouvoir d’argent pour aboutir à ses fins sordides. Mais cela se fera en marchant sur nos corps”, prévient une commerçante en colère.
BréhimaSogoba