L’Association Siguida Ton de Kalabambougou 24 hectares est à couteau tiré avec le CNAM et l’Umrf pour l’occupation des terres à Kalabambougou. Conséquence 4 arrestations et des révélations concernant l’ancien maire de la commune IV du district de Bamako, Moussa Mara actuellement 1er ministre.
Suite à la visite du ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Me. Mohamed Ali Bathily sur le site de démolition à Kalabambougou le mardi 05 août pour dit, constater l’étendue des dégâts. Accompagné du Procureur général près du tribunal de la Commune IV du district de Bamako, de l’huissier exécutant, Me Alou Kéïta, s’en était alors suivi l’arrestation et la mise à la disposition de la justice de l’huissier exécutant Me Alou Keïta, du secrétaire général des syndicats de la Cnam, M. Sidiki Djiré, Youssouf Bengaly, Géomètre, Alpha Keïta, Conducteur de Bulldozer, Yaya Diarra et Siaka Coulibaly arrêtés et mis à la disposition de la justice. En effet, l’Association Siguida Ton de Kalabambougou 24 hectares (AS.T.K), devenue membre de l’Union des Associations et Coordination des Associations pour le Développement et la Défense des Droits Démunis (Uacdddd avait saisi le ministre pour « remettre les victimes de la démolition. dans leurs droits ».
Les faits reprochés :
L’action devant le tribunal de la Commune IV vise à établir le caractère arbitraire de la démolition des 309 concessions et à obtenir des dédommagements pour les victimes. Et l’action devant la Cour d’Appel s’attaque à la décision ayant conduit à la démolition par les soins de l’huissier de justice, Me Alou Kéïta. L’affaire aurait commencé par une action en justice de l’Union Malienne Raoul Follereau (Umrf) contre les sieurs Lassine Camara et Chakaba Kéita aux fins de les expulser de leurs concessions et de détruire celles-ci. Lorsque l’Umrf a obtenu gain de cause, appel fut fait aux services de Me Alou Kéïta dans ses exercices passant pour exécution. Malheureusement, au lieu de faire expulser les sieurs Lassine Camara et Chakaba Kéita de leurs concessions et de détruire celles-ci, Me Alou Kéïta a plutôt fait expulser 309 familles de leurs concessions et les a démolies. A coup de grues, entre le 18 et le 26 juin 2014. Il aurait ainsi agi sur ordre du secrétaire général des syndicats du Centre National d’Appui à la Maladie (Cnam), le sieur Sidiki Djiré. Le Cnam serait partie au procès contre les sieurs Lassine Camara et Chakaba Kéita, mais aurait été débouté parce que la loi interdirait qu’un syndicat initie une telle action. Pour Mohamed Diarra, président de l’association, les membres de Sigida Ton, le titre foncier dont le Cnam veut se prévaloir relève de la pure invention. «Par réquisition de Me Sanogo du titre foncier n°180, il a été ressorti par l’Institut géographique du Mali que le titre n°180 n’existe pas en commune IV ». Et leur expulsion serait illégale car elle ne concernerait que Lassine Keïta Camara et Chakaba Keïta.
Version de l’Umrf :
Le mercredi 13 août 2014, le président de l’ l’Union Malienne Raoul Follereau, Goulou Moussa Traoré, accompagné des membres du syndicat du Centre national d’Appui à la lutte contre la Maladie (CNAM), ont rencontré la presse pour montrer leur mécontentement face à la décision du ministre de la justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Me. Mohamed Ali Bathily , décision qui a alors conduit à l’arrêt et la mis à la disposition de la justice de l’ huissier Me Alou Keïta, du secrétaire général des syndicats de la Cnam, M. Sidiki Djiré, Youssouf Bengaly, Géomètre, Alpha Keïta, Conducteur de Bulldozer, Yaya Diarra et Siaka Coulibaly . Tout en affirmant qu’ils vont se battre pour la récupération des terres et la libération de leurs camarades détenus. Les représentants du Cnam et le président de l’Union, restent convaincu de rapporter le combat car détenant les documents légaux prouvant l’authenticité du titre foncier N° 180 en Commune IV du District de Bamako. Qui a été mis à la disposition du Centre national d’Appui à la lutte contre la Maladie (CNAM) par le conseil des ministres extraordinaire du 21 avril 2001. Selon les conférenciers, la mairie n’a jamais remis en cause leurs droits sur le titre. L’actuel premier ministre, Moussa Mara, maire à l’époque est accusé d’avoir fait construire son siège sur cette terre.
Source : Delta Tribune , Mariam DOLO