Litige foncier dans la commune rurale de Diakon : Des vérités pour comprendre le fond du problème

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Dans nos deux précédentes parutions nous vous parlions d’un litige foncier entre les villages de Sitakourou et Kembelé dans la commune rurale de Diakon cercle de Bafoulabé. Ce litige qui fait autan de tôlée dans l’administration que dans  la justice et a suscité des réactions diverses. C’est dans cette optique qu’une lettre nous est parvenue à notre rédaction, dans la quelle monsieur A Baradji président de l’association franco-malienne pour le développement de la localité de Sitakourou-Damandi en France nous parle de ses différentes tentatives de trouver une solution à amiable.     

Selon lui depuis en juin 2008 il a payé les frais de déplacement d’un juge  pour qu’il aille sur le terrain afin d’établir la vérité à travers les témoignages et les informations qu’il accueillera sur place à propos d’une affaire qui traine depuis 7ans.  Un voyage qui fut peine perdue.

Le juge qui y est allé n’a même pas voulu écouté la famille Baradji, ni se rendre sur le lieu litigieux pour mesurer et calculer la surface. C’est pourquoi selon lui il présenta un rapport vide.

Aussi selon lui  M. Sissoko Mamoudou, M. Soukouna Tiémoko et M. Koïta Bâ, ancien maire révoqué par l’administration ont signé un protocole le 14 mai 2008 qui disait que la terre appartenait intégralement à la famille Baradji. Mais il se dit surpris de voir ces mêmes personnes changées d’avis un an plus tard soit le 23 octobre 2009. En cette date une autre lettre a été faite sans de la famille Baradji dénonçant le protocole du 14 mai 2008. C’est par téléphone il fut informé que les villageois de Sitakourou et de Damandi s’étaient regroupés et armés de fusils pour accueillir les Konté. C’est ainsi qu’il en informa par téléphone, le sous-préfet de Diakon afin qu’il se rende d’urgence sur place. Cette visite du sous-préfet fut intéressante selon les informations car, à son retour, il dira que la famille Konté qu’il a interrogé reconnaissait la propriété des terres à la famille Baradji, et  les femmes de Diatourou Konté confiaient qu’à l’époque où la famille vivait dans le hameau de Hamoudalaye, leur mari avait des problèmes de voisinage et c’est après qu’il est venu demander à la famille Baradji  de lui prêter des terres à cultiver. Deux conditions ont été posées par la famille Baradji : premièrement de vivre en bon terme avec les voisins et secundo de rétrocéder les dites terres au cas où les Baradji l‘aurait demandé. Monsieur Diatourou Konté avait accepté ces conditions en 1993. Mais en 2007, il attaque la famille Baradji par acte officiel mais frauduleux, pour réclamer la propriété de ces terres prêtées à titre amical dans le passé. La question qui se pose est de savoir : pourquoi monsieur Konté a-t-il demandé en 1993 l’hospitalité à la famille Baradji par le prêt de terres arables si elle en était propriétaire avéré ?

Les paroles de femmes de Diatourou Konté, Diawara Koïta, recueillies par le sous-prefet de Diakon en disent long. C’est pourquoi le sous-prefet les avait instruit à l’époque d’arrêter cette manigance.

Le sous-prefet a alors appelé monsieur Baradji en tant que président de l’association de développement de la localité de Sitakourou et de Damandi en France pour transmettre à ses compatriotes d’être patients pour la résolution de ce conflit terrien.

Selon lui, quand monsieur le juge est venu à Sitakourou pour auditionner le chef de village, monsieur Sékou Baradji, né vers 1920 à Sitakourou, un des derniers fils du fondateur du village Makan Baradji dit Sitakourou Makan, son oncle l’avait dit  que le juge a refusé la présence de toute personne pour l’assister. Alors lui, son greffier et son garde de corps avec son fusil, sont restés à la porte de la maison de l’oncle. C’est vers la fin de l’entretien que son fils Makan, a dit qu’il n’était pas d’accord avec cette pratique du juge qui cherche à déstabiliser son père. Vous vous rendez compte, un vieux villageois avec des fusils devant sa porte vous voyez ce que cela donne. Selon sa version c’est après tout ça, que le juge est sorti et avait demandé s’il y avait un étranger qui connaissait le lieu du litige pour m’accompagner? Et la famille a posé la question suivante : monsieur le juge vous voulez savoir la vérité ou pas ? Si vous voulez la vérité, c’est nous même qui vous conduirons sur le lieu.

Sa réponse était « non ». Alors tout de suite, son frère Issa Baradji lui a téléphoné en France et lui a dit ceci : c’est toi qui a payé les frais de déplacement du juge pour venir voir le lieu ? Il est là, il nous dit qu’il ne veut pas de témoin, ni d’avocat, ni de sous- préfet, ni de maire de la commune rurale de Diakon, ni d’habitants de Sitakourou pour lui montrer le lieu litigieux ». Alors j’ai tout de suite compris que la corruption était en marche.

Selon A. Baradji, le lendemain il  avait téléphoné au juge  et lui a posé trois questions à savoir : combien de kilomètres y a-t-il entre Kembelé et le lieu litigieux ? combien fait la surface du champ litigieux ? Et s’il avait  rencontré le sous-préfet et quel est son avis ? Des questions qui n’ont jamais reçus de réponses. Selon lui, c’est à la lumière de tout ça qu’il n’a plus eut confiance au juge. Selon lui, le nommé Mamoudou Sissoko, est plus jeune que sont père et ne peut être le patriarche. Et mieux selon lui, cet homme n’a pas mis pied dans le village de Sitakourou depuis 1960. Selon A. Baradji Mamoudou Sissoko lui aurait  juré  qu’il n’a jamais dit que la terre appartenait aux Konté. Il lui aurait dit qu’il est du nombre des signataires du protocole du 14 mai 2008 et qui reconnaissait la paternité des terres aux Baradji.

Ce qui est incompréhensible dans cette affaire c’est pourquoi  accorder foi à une lettre Mamadou Baradji l’un des arrières petits fils de Makan Baradji, résidant en France  et qui dit que la terre appartenait aux Konté tout en rejetant le témoignage des propres fils de Makan. Selon lui, Mamadou Baradji avait été renié et banni de la famille du vivant de son père.

Puisque la situation s’enlisait ils ont fait appel à la cours de Kayes. Mais pour lui, eux aussi sont donnés dans le jeu.

En tout selon lui, il temps de revoir cette affaire et que le droit soit dit pour faire éviter à la zone un conflit aux conséquences néfastes.

Appel de  A Baradji à ses compatriotes

«En tant que Malien, je demande à mes compatriotes Soninké de cesser  cette pratique de la corruption. Vous gagnez durement votre argent en France et au lieu d’investir dans le développement, vous donnez tout votre argent à des fonctionnaires corrompus qui ne pensent même pas à la patrie. O mon frères, ô ma sœur, pensez à donner du pain à votre famille, à votre voisin et au Mali de demain. Le problème du litige est toujours réglé en famille. N’écoutez pas ces fonctionnaires corrompus » avait t-il estimé. Il poursuit « avec de l’argent, il n’y a plus de droit.  J’espère qu’un jour les plus hautes autorités prendront leurs responsabilités pour punir parce qu’au Mali.  Il y a des fonctionnaires qui sont au dessus des lois. Si vous n’appliquez pas la loi la loi devient dangereuse pour vous ».

M. Fofana

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