Au cours d’un point de presse qu’elle a animé, le vendredi 24 juin 2016, Mme Anna Ouattara Beaujault accuse le Général Hamidou Sissoko dit Man de faux et usage de faux dans le litige foncier qui les oppose à Sotuba. Selon elle, le Général Man l’accuse, à tort, de construire sur son terrain. Elle accuse encore le Général d’abus de pouvoir pour l’avoir assigné en justice à cause de la parcelle qui est au nom de son mari.
Cela fait maintenant cinq ans qu’un litige foncier divise Mme Anna Ouattara Beaujault et le Général Hamidou Sissoko dit Man. Selon la plaignante, avec son mari, ils ont acheté trois lots ilots Ho contigües en 2008 à Sotuba et qui figurent sur le plan global de SOTUBA et sur le plan d’origine de la mairie, prouvant ainsi l’existence des parcelles du couple Beaujault. Elle indiquera que c’est en 2011 que le Général Hamidou Sissoko dit Man est venu faire un autre plan en cassant le mur de sa clôture. « J’avais déjà commencé à construire ma maison. Et c’est après qu’il est venu casser mon mur de clôture pour pouvoir réaliser son plan », dit-elle, tout en s’indignant du fait que celui qu’elle accuse a pu faire un plan, le faire approuver et en même temps obtenir un Titre Foncier seulement en deux mois.
Selon Mme Anna Ouattara Beaujault, c’est après avoir reçu des pressions, des menaces et des convocations de part et d’autres pour avoir « empiété sur la parcelle du Général, ou qu’elle occupe une servitude », elle s’est rendue à la mairie pour vérifier la véracité des accusations portées à son encontre.
Une fois à la mairie, ajoute-t- elle, elle s’est rendue compte qu’elle faisait l’objet de fausses accusations. « Il a cassé ma clôture et commencé sa construction et quand il a fini de construire j’ai clôturé le resté de mon terrain. C’est ce qui donne ce résultat une maison dans une maison », a-t-elle indiqué. De même, elle dénonce le fait qu’on l’a envoyé un document lui notifiant d’arrêter ses travaux du fait qu’elle construit sur le terrain du Général. « Je n’ai jamais reçu de convocation d’un tribunal. Je n’ai pas été convié à un jugement en tant que tel », affirme la plaignante. Selon elle, en réalité, la partie qui fait l’objet du litige est le troisième terrain qui est au nom de son mari. Le dit terrain où il n’ya pas de réalisations a été juste clôturé, donc, on ne peut pas, de son avis, l’accusé d’avoir construit sur le terrain du Général Hamidou Sissoko.
« J’ai un document, il en a un », a-t-elle souligné. Pour la plaignante, le plan du M. Sissoko a été fait après son plan et a trouvé que sa maison était déjà en chantier. « Il a cassé ma clôture pour pouvoir construire sans autorisation. », dit-elle. Ensuite, dans un procès verbal de constat par un huissier qui date de 2011, affirmant qu’elle n’a aucun droit, ni aucun titre pour construire. Mme Anna Ouattara dément catégoriquement. « Il m’accuse d’avoir construit sur une servitude, d’avoir occupé une partie de son terrain. Ce qui est encore faux », a-t-elle dénoncé. Elle accuse encore le Général de faux et usage de faux pour l’assignation de fin d’arrêt des travaux et les documents qu’il a fourni au tribunal par rapport à un jugement. « Il déclare avoir obtenu une autorisation de construire les deux parcelles alors que cette autorisation n’est pas pour construire, mais de faire une clôture, et les documents parlent d’un TF et non de deux », a-t- elle précisé. Avant d’ajouter que le tribunal, le 20 juin passé, a ordonné la démolition des réalisations faites sur sa parcelle. Cependant, à ce niveau, il existe une contradiction entre la décision du tribunal et la requête d’assignation. En effet, sur la décision du tribunal les numéros de la parcelle et du TF ne correspondent pas à ceux du Général Hamidou Sissoko.
La plaignante affirme avoir fait des réquisitions récemment par rapport à la situation. Alors, si réellement le plan sur lequel, les parcelles de Mme Anna Ouattara Beaujault, a été annulé, est-ce qu’elle aurait pu obtenir ces réquisitions ? Mieux, l’Institut Géographique du Mali (IGM) confirme, après expertise, que c’est le Général Hamidou Sissoko qui empiète la parcelle de Mme Anna Ouattara Beaujault et non le contraire. « Si on remet ma parcelle en question, c’est tout les HO qu’on remettrait en question. Alors qu’il y a plus d’une trentaine de HO dans la zone », a-t-elle souligné.
Ousmane Baba Dramé