Depuis l’avènement de la démocratie au Mali, les propriétés foncières révèlent une importance capitale tant pour les populations que pour les autorités politiques et administratives du pays. Les habitants des grandes villes, notamment du District de Bamako ont parfois l’impression que le phénomène est l’apanage de la seule capitale. Mais s’ils savaient!
Dans le District de Bamako comme ailleurs les litiges fonciers demeurent des questions de préoccupation majeure des populations. En effet, pour cette raison, la tension monte fréquemment çà et là. Il existe plusieurs cas de figure allant des attributions multiples de parcelles à des ventes illicites de parcelles.
COMMENT EN EST-ON ARRIVE LA
Mais le comble, c’est lorsque des parents, au mépris des rapports sanguins et de bon voisinage, entrent en conflit au sujet de la propriété des parcelles, voire de leur exploitation, c’est là que la situation devient particulièrement alarmante. C’est le cas aujourd’hui à Nioro du Sahel où des proches sont à couteaux tirés à propos d’un lopin de terre dont la superficie est d’environ 1/2 hectare.
Le litige dont il est question oppose Ahmada, héritier de Chérif Ahmed Ould Cheicknè à Hassanane, fils de Mohamed ould cheicknè dit Bouyé ou Nioro Chérif. La situation est complexe quand on sait que Chérif Ahmed Ould Cheicknè était le frère aîné de Mohamed Ould Cheicknè. L’aîné et décédé en 1972, laissant derrière lui une parcelle de terre d’un demi hectare, des chameaux, des boeufs, des objets précieux.
LE POINT DE DISCORDE
Le temps passa et les enfants de Mohamed Ould Cheicknè , selon nos sources, ont récemment entrepris de construire une villa sur la parcelle de Ahmada, héritier légitime de Chérif Ahmed Ould Cheicknè. La réalisation de ce bâtiment remonte à quelques mois. Dès lors rien ne va plus entre les héritiers de Chérif Ahmed Ould Cheicknè et Mohamed Ould Cheicknè.
Dans le milieu, on a vainement tenté la médiation entre les deux parties. Mais, le constat est que Hasanane, un des fils de Mohamed Ould Cheicknè n’entend pas abandonner son chantier en si bon chemin, surtout qu’il a affirmé que c’est son père qui lui a demandé d’y construire . Est-ce vrai? En tout cas la situation ne fait que s’envenimer, puisque Ahmada a porté plainte contre Hassanane le 28 mai 2007 au tribunal de Nioro.
D’ailleurs, lorsque des médiateurs ont tenté d’intervenir auprès de Mohamed Ould Cheicknè, il aurait publiquement affirmé qu’il règne en maître et que personne ne peut rien contre sa volonté. Est-ce vrai cela aussi? Dans tous les cas, ce qui est irréfutable, c’est que les voisin reprochent beaucoup de choses à Mohamed Ould Cheicknè. On l’accuse, à tort ou à raison de s’accaparer des biens comme des chameaux, des vaches, des parcelles, voire des objets précieux, devant revenir à des héritiers
D’autres sources rapportent que les témoins son nombreux à confirmer que la parcelle litigieuse appartient à feu Chérif Ahmed Ould Cheicknè, donc revient à ses héritiers de droit. Puisque la plainte est déjà introduite, il faudra simplement espérer que le droit sera dit le jour du jugement.
Moussa SOW
21 septembre 2007
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