Si un politique étonne aujourd’hui la Commune I par ses faits et gestes, c’est bien le conseiller du Parti africain pour la justice et la solidarité de la Commune I (Adéma/PASJ), Badara Alou Sidibé. C’est le mouton noir du foncier communal tant ses agissements sortent de l’ordinaire.
Malgré la réhabilitation et le lotissement de Korofina-Sud, secteur Babouyabougou, dépôt et zone de recasement, Badara Alou Sidibé ne veut pour rien au monde renoncer à sa boulimie foncière. Ce conseiller municipal de l’Adéma trouble aujourd’hui le sommeil des paisibles populations de la Commune I.
En effet, Badara Alou Sidibé a eu toupet de spolier le domaine privé d’Abdoulaye Moussa Sangaré au profit de Mme Coulibaly Kadiatou Touré, vendeuse de sable. Ce lot a été acquis par acte notarié en novembre 1978 suivant la concession urbaine d’habitat à Madou Sangaré.
Les faits
Nous sommes au soir du 26 novembre 2009, à la descente du travail, Abdoulaye Moussa Sangaré constate que les agents supposés être à la solde d’un conseiller municipal répondant au nom de Badara Alou Sidibé sont venus tracer des croix sur la parcelle AX7 et ont menacé de repasser lundi, le jour suivant, pour démolir les constructions.
La parcelle en cause qui borde le marigot était partie intégrée à la concession et sécurisée par un mur de clôture distant de la rigole et limitée par une autre concession habitée outre celle d’Abdoulaye Moussa Sangaré, avec une superficie de 12 m sur 35 m. Selon M. Sangaré, le conseiller en question interrogé sur le motif de ses agissements n’a pu fournir aucun document ni une explication convaincante. Sur la parcelle étaient édifiées deux chambres, une chambre antichambre et une toilette en matériaux durables.
Il ressort de nos investigations que Badara Alou Sidibé aurait entamé sa forfaiture sans sommation et procédé à la cassure des édifices se trouvant en bordure de la rigole et faisant des attributions à des particuliers, en violation flagrante des textes en vigueur en matière foncière, notamment l’article 13 de la Constitution, le non-respect du droit coutumier, le non-respect des 10 mètres de servitude qui est à la base de toutes les inondations que la population subit chaque année sur le marigot de Tigolé.
Le mépris du maire vis-à-vis de la lettre n°04560 PRM du 7 août 2003 de la présidence de la République et de la lettre n°0113/MATCL-CAB du ministre de l’Administration territoriale sur le lotissement et la réhabilitation des secteurs Babouyabougou et zone de recasement du quartier Korofina-Sud est manifeste.
A la surprise générale, il a attribué l’appartenance de la parcelle à Mme Coulibaly Kadiatou Touré tout en procédant à un amendement du plan approuvé. Une chose qui ne relève pas de la compétence de la mairie.
Le gouverneur du district de Bamako à l’époque, Ibrahima Féfé Koné, dans sa lettre n°379/GDB-CAB du 13 août 2010 sur la gestion du lotissement de Babouyabougou, avait invité le maire à prendre les mesures nécessaires et correctives en rapport avec la commission de réhabilitation et le conseil de quartier pour mettre en œuvre le plan de lotissement approuvé.
Malgré cette lettre du gouverneur Koné, les familles qui n’ont pas été touchées par les sorties de voies ou les équipements, dont le domaine privé Abdoulaye Moussa Sangaré, n’ont pas gardé leur totalité. Or, selon la loi foncière, en aucune manière, celles-ci ne doivent déguerpir au profit d’autres familles sauf si le reliquat de leurs parcelles, après la sortie des voies, est inférieur à 160 m2. Dans ce cas, la famille est recasée et le reliquat de la parcelle est ajouté à la parcelle contiguë.
Le conseiller municipal de la maire de la Commune I, Badara Alou Sidibé, fait fi de tous les textes en vigueur pour troubler aujourd’hui le sommeil des paisibles populations de Babouyabougou. Face à cet abus de pouvoir et escroquerie, Abdoulaye Moussa Sangaré interpelle le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales et le ministre des Affaires foncières à prendre les mesures correctives pour mettre les victimes du conseiller Badara Alou Sidibé dans leur droit.
Affaire à suivre…
Bréhima Sogoba
La jeunesse doit se réveiller contre ces prédateurs de foncier surtout en commune un
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