Après avoir constaté la vente du terrain de football situé à l’ouest du Palais de la culture, l’association des notables de Badalabougou (ANBAD) décide de porter plainte contre la société qui a vendu l’espace en question. De même, les notables réfutent l’idée de déguerpissement des Bozos.
Le week-end dernier, nous avons rencontré le secrétaire général de l’association (ANBAD), Idrissa Soumano, ainsi que son président, Adama Koné, qui est aussi le chef de quartier. Sans détour, M. Soumano a fustigé le comportement de la société qui a vendu des milliers de parcelles tout autour de Badalabougou. Pire, affirme- t il, cette fameuse société, qui a pignon sur rue depuis des lustres, n’a jamais réalisé une seule infrastructure pour le bien- être des habitants de Badaladougou. Et d’ajouter que les deux lampadaires implantés au terrain litigieux ont été offerts par l’ambassade d’Allemagne. A ses dires, la société SEMA ne creuse des caniveaux et m’implante les poteaux électriques que sur des espaces qu’elle-même a vendus, ce qui provoque l’ire des autochtones de Badalabougou. C’est que la SEMA a vendu des espaces jusqu’à l’excès car certains particuliers n’hésitent pas à brandir des documents prouvant qu’ils ont payé une partie du marché ou un espace vert par l’entremise de la SEMA.
Signalons que l’ANBAD a été créée en 2009 et se veut absolument apolitique et situe son action dans le cadre social en particulier et la sauvegarde des intérêts de la population. L’association a aussi pour objet d organiser la population de Badalabougou, de sensibiliser et informer ses membres, faire des recherches des voies et moyens pour le développement du quartier. En effet, les notables s’opposent farouchement à la liquidation du terrain de sports qui abrite les matches de football depuis plus de 30 ans. Comment un particulier, dût-il le faire par l’intermédiaire de la SEMA, peut il prétendre avoir acheté ce terrain en 1996 ?
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Boubèye Maïga
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A suivre
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