Litige autour de 110 hectares d’exploitation agricole à Baguineda-Camp : Les agents de l’ex ferme d’Etat se disent spoliés et interpellent le ministre de la Justice

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Spoliés de leurs parcelles depuis 2009, des exploitants agricoles  de  Baguineda camp, constitués majoritairement de fonctionnaires à la retraite de l’ex ferme d’Etat (aujourd’hui OPIB) ont exigé la restitution de leurs terres. A cet effet, ils ont demandé le concours du ministre de la justice pour régler cette affaire qui dure depuis 3 ans. Telle est la teneur d’une conférence de presse organisée hier mardi à la Maison des jeunes de Bamako par le chef de village de Baguineda-camp qui était accompagné pour la circonstance de certains proches collaborateurs.

Le conseiller du chef de village de Baguinéda Camp, Sidi Mohamed Maïga
Le conseiller du chef de village de Baguinéda Camp, Sidi Mohamed Maïga

Faisant l’historique de ce litige foncier, le conseiller du chef de village de Baguineda Camp, Sidi Mohamed Maïga a rappelé que l’espace en question qui fait environ 110  hectares,  a été octroyé par les pouvoirs publics aux travailleurs de l’ancienne ferme d’Etat pour leur permettre de cultiver à leur propre compte afin de subvenir à leurs besoins familiaux. “ Nous  cultivons ces espaces depuis environ une quarantaine d’années pour nourrir nos  familles. Cependant à notre grande surprise en 2009, nous avons vu des géomètres, se disant aux ordres de la préfecture de Kati, procéder au morcellement sans que nous soyons informés de quoi que ce soit “ a regretté le conseiller du chef de village. Selon lui, les démanches entreprises par les exploitants et le Directeur de l’OPIB Seydou Bassié Touré pour mettre fin à cette situation ont été sans effet.

 

Nous sommes partis voir le préfet de Kati avant le coup d’Etat, il nous a affirmé que la vérité est de notre côté, pareil au service des domaines et du cadastre. Cependant malgré toutes ces reconnaissances nos terres sont toujours occupées et nous n’avons aucune portion   pour cultiver. Ils ont tout vendu. A la place de nos champs, on commence à voir des soubassements pour les maisons à usage d’habitation “ a ajouté Sidi Mohamed Maïga.

 

Quant au chef de village, de Baguinéda-Camp, Drissa Coulibaly, il  a surtout déploré le manque de soutien des responsables de la mairie de la commune. Il a par la même occasion affirmé leur détermination à poursuivre leur mobilisation jusqu’à ce qu’ils soient rétablis dans leurs droits.  Aboubacar Eros Sissoko, un habitant de Baguinéda a invité le   ministre de la justice à tirer au clair cette affaire.

 

Notre dernier espoir, c’est le ministre de la Justice, Malick Coulibaly. Nous l’invitons à nous rétablir dans nos droits. Entre temps, nous allons interpeller le président de la République par intérim, le Pr Dioncounda Traoré à travers une lettre ouverte ” a soutenu M. Sissoko.

 

Kassoum THERA

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2 COMMENTAIRES

  1. Le Maire actuel de Baguineda doit repondre de ses actes devant la justice. Un Maire mafieux avec quelques sonseillers municipaux qui circulent dans des voitures de luxes. leur train de vie est bien connu de tous les habitants de Baguineda. Bientôt ils seront en prisdon inchallah…

  2. Les journalistes doivent se departir du sensationnel et du senttimentalisme. Il faut être clair et de koi s’agit il?? Quand il dit que les terres ont ete octroyees par l’Etat aux anciens fonctionnaires, la precision ki manque est bien entendu le statut de ces terres!! S’agit il de titre foncier de l’Etat? D’attributions par lettre, de concession rurale? Ou tout simplement d’usage coutumier des dites terres?? etc. Il faut preciser le statut des terres avant kelles ne soient octroyees et sous kelle forme elles ont ete octroyees et sous quel statut Kati a vendu ces terres?? Pour être utile a M. Maiga et ses collegues, il est Bon d’eclaircir ces questions. Faire Appel au Ministre de la Justice de facon intempestive ne resound rien!! C’est une question ki doit être traitee selon les prescrits du code Domanial.

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