Suite à la croissance galopante de la population de la ville de Bamako ayant occasionné une production abondante de déchets, les autorités ont à l’époque décidé de la création de plusieurs sites de décharge dans les environs de la ville de Bamako dans un rayon de 30 Km. C’est ainsi que le village de Noumoubougou à l’Est Mountougoula au Sud, Sébénikoro à l’Ouest, ont été retenus pour recevoir les déchets de Bamako.
Face à l’échec du projet dans ces deux localités, l’Etat a changé de stratégie en décidant la réalisation d’une décharge contrôlée et compactée sur le territoire de Noumoubougou en procédant à l’expropriation de plus de 50 paysans de leurs terres de culture. Il les a transformées en titre foncier et les affectées au Ministère de l’Environnement par décret pris en Conseil des Ministres en 2003.
Dans des correspondances adressées au PM et à l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH), les victimes mettent en garde. Elles s’apprêtent d’ailleurs à engager des procédures contre les services techniques pour avoir non seulement déposé des produits toxiques sur le site causant beaucoup de maladies à la population, mais aussi contre la dilapidation des deniers publics suite à l’exécution de cette hécatombe. Selon le service de l’assainissement, plus de 7 milliards ont été investis alors que les travaux réalisés n’ont guère atteints les 80 millions.
Elles signalent en outre au premier ministre la menace qui plane sur la forêt classée de Tienfala qui décèle plus de 150 titres fonciers délivrés par le service des domaines de Kati. Classée depuis 1939, cette forêt de Tienfala avec sa superficie de 3000 hectares fait l’objet d’une occupation illicite. Il y a une complicité entre les spéculateurs fonciers et certains responsables techniques de la protection de l’environnement, des agents forestiers et des agents du domaine de Kati.
Nous y reviendrons !
Coulou