Après son échec dans l’affaire dite «Association des Municipalités du Mali» dans laquelle, il a été, purement et simplement, débouté, le maire de la commune III, Abdel Kader Sidibé, est à nouveau, au cœur d’un scandale foncier : il tente de dépouiller la Société Immobilière et Foncière du Mali (SIFMA) de ses titres fonciers, régulièrement, acquis. En dépit d’une décision de justice rendue.
Il s’agit d’un terrain d’une superficie de 70 ha, située à Kolimagni, sur la route de Kati. La SIFMA dispose, depuis 2006 des titres fonciers de ce terrain. En bonne et due forme. La SIFMA envisage de faire de cet espace une ville futuriste, avec des industries modernes non polluantes. S’y ajoutent des hôtels, logements, espaces verts, etc. Mais force est de constater que ce terrain, légalement, acquis par la SIFMA, est, aujourd’hui, dans le collimateur du maire de la commune III, Abdel Kader Sidibé.
Malgré les lettres, que le directeur de la SIFMA et le directeur national du Domaine et du Cadastre lui ont adressées au sujet de ces 70 Ha, le maire de la commune III fait sourde oreille. Mieux, il continue de morceler ce terrain qui ne lui appartient pas. Comme si cela ne suffisait pas, il a tenté de faire annuler les actes administratifs des titres fonciers de la SIFMA. En vain. Aussi, il n’a pas hésité à déployer les forces de sécurité sur les lieux pour empêcher la SIFMA de poursuivre ses travaux. A-t-on besoin de montrer ses muscles quand on a raison?
A noter qu’Abdel Kader Sidibé a été débouté par le Tribunal de Première Instance ainsi que par la Cour d’Appel. C’est dire que l’on peut tout reprocher à la SIFMA sauf que cet espace ne lui appartient pas. Et ceci est un message fort à l’endroit de ceux qui ont, déjà, acquis des parcelles sur les lieux par le biais du maire. Ils risquent de perdre et leur argent et les investissements consentis sur ce terrain. Le maire doit redescendre sur terre pendant qu’il est encore temps. Et il doit, surtout, se rappeler, en tant qu’Agent de Police Judiciaire, du principe sacro- saint du droit, qui enseigne que «la loi est dure, mais c’est la loi : dura lex, sed lex ». Car ses chances de gagner cette bataille sont minces. Très minces. Nous y reviendrons !
Abou BERTHE
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