Si elle intervenait comme il se susurre, la mesure qui se mijote va sans doute provoquer un grand cataclysme dans le milieu malien des affaires. Il s’agit de l’annulation de toutes les procédures d’acquisition des bâtiments administratifs cédés par l’Etat par le biais de l’ACI. Plus d’une vingtaine de titres de propriétés sont concernés, selon le décompte fait par le ministre des domaines devant les députés, lors de l’interpellation dont le Gouvernement semble s’inspirer pour retourner casaque. À l’issue des échanges avec le ministre Berthé, le député interpellateur, Zoumana N’Tji Doumbia, s’est en effet fondé sur des présomptions de violation de la procédure applicables aux cessions pour suggérer que l’opération soit purement et simplement annulée. Il semble, de source bien introduite, que le chef du Gouvernement ne souffle point dans une trompette différente et l’aurait même signifié à qui de droit pour mesures à prendre dans ce sens. Sauf que la menace intervient au moment où la plupart des bâtiments cédés sont déjà l’objet de démolition avec d’importants investissements consentis par leurs nouveaux acquéreurs. De quoi présager d’une boite de Pandore, au regard de la cascade de procédures susceptibles de découler de la volte-face des autorités car l’Etat a déjà consommé les recettes générées par lesdites ventes.
La Rédaction