C’est ce samedi 1er mars 2014 que l’Ordre des architectes du Mali a fêté les 25 ans de son existence à l’hôtel Salam. L’ouverture des travaux était placée sous la présidence du ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la ville, Moussa Mara, en présence de son homologue de la Justice Garde des Sceaux, Mohamed Ali Bathily et du président de l’Ordre des architectes de l’Afrique, Schief Olatokando O. Omisoré.
Pour ce 25e anniversaire, l’Ordre des architectes a choisi comme thème : « Architecture, paix et développement ».
A l’ouverture des travaux, le ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la ville, Moussa Mara, a salué le parcours de l’Ordre. « 25 ans, c’est l’âge de la maturité, de la raison. C’est une occasion de faire le bilan et dégager des perspectives ». Le ministre a aussi mis l’accent sur la cohésion qui doit régner au sein de l’organe.
Le président de l’Ordre des architectes de l’Afrique, Schief Olatokando O. Omisoré a surtout loué les qualités de l’architecture de Tombouctou. « L’Afrique a beaucoup à apprendre et nous devons nous inspirer de ce qui ont construit la ville de Tombouctou en cherchant les causes et les raisons de la résistance des bâtiments pour réaffirmer notre identité ». Pour M. Omisoré, au lieu d’importer l’architecture des européens, il faut valoriser celle de Tombouctou.
Le président Issiaka Timbely a souligné que l’Ordre des architectes du Mali à travers cette commémoration entend marquer les esprits et faire connaître ce métier libéral au plus grand nombre de nos concitoyens. Selon le président Timbely, l’architecture a toujours été dans le temps comme dans l’histoire, le symbole du développement d’un pays. Il a pris l’exemple sur l’adage qui dit que « lorsque le bâtiment va, tout va ». Partant de là, dira-t-il, l’architecture est nécessaire pour produire des marques dans la mémoire des peuples organisés.
« Mais étant donné l’ampleur de ses applications, elle est une activité plus proche des arts et métiers que d’une activité scientifique rigoureuse. Elle fait d’abord appel à des savoirs organisés en un ensemble qui lui est particulier par son application à la construction, telle la composition, la géométrie, la morphologie, l’ornementation, l’harmonie, en même temps que le métier, la statistique et le droit classique à la construction », a expliqué le président Timbély lequel a ajouté que l’architecture est simplement un moyen d’afficher la splendeur.
Le président de l’ordre des architectes définit l’architecte comme le professionnel par excellence du bâtiment, dans sa conception, sa réalisation, éventuellement sa décoration, contrôle son exécution conjointement avec les autres professionnels du bâtiment et travaux publics (BTP).
Le président de l’Ordre des architectes du Mali a aussi parlé des difficultés auxquelles les architectes font face au Mali : l’interprétation des textes régissant la profession. A en croire M. Tembély, il y a souvent chevauchements entre différents spécialistes intervenant dans le bâtiment. Raison pour laquelle l’Ordre des architectes du Mali (OAM) se donne comme mission d’amener les pouvoirs publics à comprendre les domaines d’intervention des uns et des autres.
Y. Ibrahim