A Lafiabougou, dans la rue 287, un litige portant sur un espace public oppose Mariam Traoré, expatriée malienne vivant en France, aux populations. On accuse Mme Traoré d’user de ses relations pour installer sur cet espace public une borne fontaine à usage commercial. La tension est vive entre les parties.
En commune IV du district de Bamako, au quartier Lafiabougou, avenue Cheikh Zayed, dans la rue 287, la tension est vive entre les populations et la dame Mariam Traoré, une expatriée malienne basée en France. A l’origine, un espace public sur lequel des gens ont été chassés par le gouvernorat dans le cadre de sa vaste opération de déguerpissement lancée depuis plus d’un an. Mais, depuis de longues années, la famille Wagué dont est issue la dame Mariam Traoré revendiquait la propriété de l’espace en question. Et cela alors que la mairie de la Commune IV l’avait déjà classé comme espace public en mettant en garde les populations contre toute occupation sans autorisation officielle.
Mais à la surprise générale, deux semaines après le déguerpissement des lieux par le gouverneur du district de Bamako, Sacko Ami Kane par décision N°0725/M-CIV –DG-SG, Maraim Traoré est venue installer sur les mêmes lieux, une borne fontaine. Et cela en brandissant une autorisation numérotée 208 MCIV –DG en date du 10 mai 2016. Toute chose qui a incité les populations à alerter le maire de la Commune IV à travers une lettre qu’elles lui ont adressée pour demander des explications.
Aussitôt le maire Adama Berthé, saisi du dossier, ordonne l’arrêt des travaux de construction d’une borne fontaine sur l’espace public en question, par Mariam Traoré.
Mais, pour défier cette décision des autorités locales, Mariam Traoré met à contribution un ami, collaborateur de son état, d’un cabinet d’avocats de la place pour fabriquer un document, jugé ‘’faux’’ afin de continuer à construire sa borne fontaine. Lequel document soutient que la borne fontaine n’est pas située sur l’espace public concerné. Et l’intéressé dont nous tairons le nom pour l’instant a usurpé le sceau d’un cabinet d’avocat, qui selon nos sources, ne serait même pas au courant du litige, ni de près ni de loin.
Sur le qui-vive, les populations demandent aux autorités de prendre des dispositions pour libérer les lieux. En menaçant au cas échéant de recourir à la force.
A suivre !
Bokoum Abdoul Momini