La politique nationale sur le foncier en chantier : Attribuer 30% des terres aménagées aux femmes et aux jeunes

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La femme rurale peut être un des leviers du développement agricole au Mali si leurs exploitations étaient bien sécurisées. L’atelier a recommandé l’attribution des 30% des terres aménagées aux femmes et aux jeunes par l’état et par les collectivités.

Au Mali l’essentiel du domaine foncier est détenu par les chefs coutumiers. Cette difficulté d’accès à la terre par certains groupes sociaux est tributaire de pesanteurs socio – culturelles. En effet, cette problématique qui prive une frange importante  des forces vives des moyens de production interpelle au plus haut niveau les responsables politiques du pays.

C’est fort de ce constat que les acteurs de question foncière  au niveau régional et local se sont concertés en vue d’une meilleure appropriation de l’avant projet de la politique foncière agricole du Mali par les femmes rurales.

Selon le président de la commission foncière régionale de Sikasso M. Luc DIARRA la  production des femmes rurales pourrait assurer la sécurité alimentaire de la région de Sikasso et du Mali si elles avaient un accès collectif ou individuel à la terre. Selon toujours M. DIARRA les femmes étant plus nombreuses que les hommes et  travaillant plus la terre que les hommes  constituent  aujourd’hui les bras valides du monde agricole. C’est conscient de ce potentiel que la commission régionale a engagé des pôles d’atelier d’appropriation de l’avant projet de la politique foncière agricole du Mali.

Organisé avec le concours financier du programme AVAL de Helvetas Swiss Intercoopération de Sikasso, cet atelier est le dernier d’une série de rencontres organisées dans la région de Sikasso.

Quatre jours de travaux ont permis aux participants à l’atelier de Bougouni de comprendre que le meilleur moyen d’assurer la sécurité  alimentaire au Mali est de garantir nécessairement l’accès à la terre aux femmes rurales, de renforcer la sensibilisation auprès des acteurs de chaque commune, le conseil communal, les chefs de villages, les propriétaires terriens  traditionnels sur la nécessité d’octroyer  des terres aux femmes de façon pérenne, d’octroyer 30% des terres aménagées aux femmes et aux jeunes par l’état et par les collectivités, de réviser la composition des commissions foncières en augmentant les quotas des femmes rurales de façon consensuelle, d’attribuer les terres cultivables aux femmes pour une durée d’au  moins  10 à 15 ans. Il faut redynamiser et mettre en place les commissions foncières locales.

BS

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