La mafia du foncier s’empare de l’espace public de Kalaban-coura. Cet espace comprend le terrain de football et l’espace pour le foyer des jeunes. C’est du moins, la conviction des jeunes de ce quartier qui se battent pour empêcher ce qu’ils appellent « le morcellement et la construction de l’espace public de Kalaban- coura ».
Des dizaines de chargement de sable, de terre et de cailloux sont transportés sur le terrain depuis deux semaines. Il n’en fallait pas plus pour alerter les jeunes du quartier. Au cours de leur meeting, les jeunes qui se sont regroupés dans une association dénommée Association pour le Développement de Kalaban- Coura, affirment que leur combat a commencé depuis 2011. Date à laquelle, certains conseillers communaux ont manifesté leur volonté de vendre l’espace public de Kalaban-coura.
Avec des documents à l’appui, Drissa Doumbia, le président de l’Association pour le Développement de Kalaban-coura, accuse le président des jeunes du quartier Ali Ouologuème, les conseillers communaux et le chef du village administratif de Kalaban -coura de vouloir vendre le terrain de football à des prédateurs fonciers.
En effet, au nom de la population de Kalaban-coura, le président des jeunes du quartier, le chef du village administratif et des conseillers communaux ont adressé au Maire de la commune V une lettre pour lui signifier l’accord de la population pour la construction de magasins le long de l’espace public. Des géomètres envoyés à cet effet pour le morcellement du terrain ont été chassés par la population et après une décision judicaire, en leur défaveur, l’affaire avait été abandonnée par ses initialiseurs. C’est en tout cas, ce que le collectif des jeunes croyait, jusqu’à l’arrivée des camions avec des dizaines de chargement de terre, de sable et de cailloux.
A l’issue de son meeting, le collectif informe qu’il va tout faire pour empêcher l’accaparement de l’espace public de Kalaban-coura par la mafia et avoir déjà saisi des tribunaux. La foule en colère, a tenté de dilapider les matériaux. Sans succès.
Mamadou TOGOLA