Kalaban-coro Plateau :Le comble de l’anarchie et de l’irresponsabilité

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Le cas précis de Kalaban-coro Plateau présente deux cas de figures illustrant parfaitement l’anarchie foncière qui semble s’installer durablement dans ledit quartier.

Des actes qui tranchent avec l’orthodoxie foncière et qui viennent renforcer la colère des jeunes de la localité qui déjà avaient initié une marche pour fustiger l’irresponsabilité des autorités locales vis-à-vis des évènements sociaux.

En effet, depuis près d’un mois, un individu est entrain de construire des murs géants sur la voie qui mène au fleuve, à une centaine de mètres de la résidence de l’ex Gouverneur de la région de Mopti, Aliou Sidibé. « Histoire, de prévenir ses fondations d’une éventuelle catastrophe », nous ont rapporté certains habitants. Les forteresses ainsi élevées par le gros bonnet, qui n’a visiblement de considération pour personne dans son entourage, ont du coup obstrué la principale voie qui menait au fleuve.

Conséquence : la populations ne peut plus vaquer à ses occupations car privée de cette voie. D’où toute la colère des habitants qui sont sur pieds de guerre depuis que l’occupant a investi les lieux. « Nous ne savions qu’on pouvait autant empiéter sur la liberté d’une population au profit d’intérêts individuels égoïstes… », a laissé entendre un habitant très excédé par la situation.

La colère de cet interlocuteur se justifie dans la mesure où des frasques du genre sont monnaies courantes dans la commune.

Malgré plusieurs investigations sur les lieux, nous n’avons pu mettre la main sur l’auteur de la lugubre réalisation pour nous informer si l’endroit lui a été effectivement cédé par la Mairie. En tout état de cause, la Mairie, au vu de la loi, ne peut se le permettre. D’ailleurs, la loi n’accorde qu’une servitude de 3 mètres à chaque construction.

L’autre fait gravissime, non des moindres à Kalaban Plateau, c’est sans doute l’érection de plusieurs maisons dans le lit de la rivière qui séparent Kalaban-coro de Baco Djicoroni ACI. En effet, ces constructions ont systématiquement bloqués le passage de l’eau qui coulait vers le fleuve. Du coup l’eau est stagnante dans la zone. Pis, des constructions étouffent le pont qui surpassait la rivière et qui servait d’ailleurs de passerelle principale pour les habitants du quartier. Tous ces cas mettent en lumière l’anarchie foncière qui a cours dans cette localité.

Durement acculés et excédés par ces faits d’une gravité avérée, les populations ne savent plus à quel saint se vouer d’autant plus qu’ils sont à cours d’interlocuteurs.

Pourtant, c’est la Mairie qui est censée s’expliquer par rapport à ces situations dans la mesure où c’est elle qui délivre le permis d’occuper et l’autorisation de construire. "Nous n’avons d’autres voies de recours que la Mairie", a laissé entendre un jeune.

Ce jeune, visiblement acquis pour la cause des habitants, dit se battre énergiquement pour que des explications claires et nettes soient données par rapport à ces occupations anarchiques foncièrement préjudiciables à la population

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« Il faut que la légalité revienne », dira-t-il. Pourtant, selon nos informations, la Mairie de la localité, s’était engagée à rechercher l’auteur de cette construction anarchique. Mais, jusqu’à preuve de contraire, ce dernier poursuit sa salle besogne au détriment de la population.

Ce n’est pas la première fois que les autorités du quartier s’adonnent à de tels actes. Et le hic est que, c’est les paisibles populations qui en pâtissent. En tout cas, les habitants ne sont pas prêts à céder. C’est pourquoi, ils ont à leur arc une série d’actions pour se faire entendre.

David Dembélé

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