Si le Gouvernement a entamé les négociations avec les groupes armés depuis le 16 juillet 2014 à Alger, il reste tout de même impératif que l’Administration du Président IBK ne perde le contrôle de la situation. En tout cas pas davantage que ce qui se passe sur le terrain depuis la visite controversée du Premier ministre Moussa Mara à Kidal, le 17 mai, et ce qui s’en est suivi le 21 mai 2014.
Or, à en croire les échos qui nous parviennent, tant du côté du Gouvernement que chez les groupes armés, on n’est pas loin du même schéma classique qui a toujours prévalu à la résolution de la récurrente crise du nord de 1992 à 2006. Insertion d’anciens combattants rebelles dans l’armée regulière, promotion en grade pour nombre d’entre eux, insertion dans l’Administration publique d’État pour ceux d’entre eux qui n’aiment pas l’Armée, mais avec toujours les mêmes avantages et faveurs indûs… Distribution d’argent à ceux qui souhaiteraient évoluer à leur propre compte, libération exta-judiciaire et en sourdine d’auteurs de crimes odieux et abonimables…
A lire entre les lignes des déclarations des différents protagonistes (Gouvernement-groupes armés), on fonce tout droit vers le même schéma pour la gestion de la présente crise. En effet, ce n’est plus un mystère, car on l’apprend de la bouche même de notre Premier ministre, que la réinsertion des ex-combattants rebelles est un passage obligé. Ceux-ci, présentement en discussion à Ouagadougou, seraient en train de peaufiner un document dans ce sens, en prélude au second round du dialogue inter-maliens qui s’ouvrira à partir du 1er septembre 2014.
Parallèlement, on assiste à une grande injustice qui consiste à libérer des assassins de soldats maliens et auteurs d’exactions sur des civils. Les maliens restent confus face au cas du bourreau Ag Al Housseini Hauto-Houka, juge islamique au moment de l’occupation, libéré dans la plus grande discrétion le 15 août courant. Ce fameux Ag Al Housseini Hauto-Houka, on se rappelle, a à son actif des amputations de membres inférieurs et supérieurs d’une demi dizaine d’innocents et la lapidation publique d’un couple.
Où va-t-on comme cela ? A ce rythme, ne faudrait-il pas craindre la libération prochaine du terroriste Mohamed Ali Ag Wadoussène, le cerveau de l’enlèvement de deux français à Hombori et auteur de la mort d’un surveillant de prison de Bamako ?
Ces interrogations sont légitimes effectivement, compte tenu des circonstances dans lesquelles celui-là a été repris après son évasion de la maison centrale d’arrêt de Bamako. En effet, tout laisse à croire que les agents de la Sécurité d’Etat, deployés pour l’arrêter, avaient reçu l’ordre de le prendre vivant, et en entier. Pourquoi ? Allez-y savoir !
Le président IBK saura-t-il éviter les erreurs du passé ? Le temps nous édifiera.
Assane Sy DOLO
Cher journaliste, vous devez relira vos articles avant de leur donner un titre ou céder la place à laisser à d’autres!
Peut-on appeler cela erreur de casting ? Si mes yeux ne me trompent pas,le sujet de l’article est totalement différent de son contenu. La saisie ou le journaliste ou une duperie? Il incombe de faire la part des choses.
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