On pouvait tout penser sauf ce triste sort qui arrive à la Direction Nationale des Domaines et du Cadastre, structure compétente pour octroyer les terres et qui se trouve aujourd’hui en crise d’espace approprié pour se loger. Le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières, Me Mohamed Ali Bathily a animé, le lundi 20 avril dernier, dans la salle de réunions de son département, une conférence de presse sur les raisons de l’annulation des 198 hectares appartenant respectivement à Hamady Kindy Bathily et Mohamed Gagny Lah. Après avoir évoqué les raisons de cette décision du département, le Ministre est revenu sur les tristes réalités de la spéculation foncière au Mali marquée par la multiplication des agences immobilières fictives qui se mettent à la trousse des terres des paysans. Le tout sous l’œil complice des structures concernées par la gestion du foncier. Au point qu’aujourd’hui, l’Etat même est en manque d’espaces pour ses besoins vitaux comme les écoles, les dispensaires, les hôpitaux etc. Ou même pour loger ses services. Il a cité comme exemple, le triste sort de la Direction Nationale des Domaines et du Cadastre qui est aujourd’hui en besoin crucial d’espaces pour se loger alors que c’est elle qui est impliquée principalement dans l’attribution des terres. C’est-à-dire que les responsables ont pensé à tout sauf la préservation de l’essentiel. En effet, au niveau de cette direction, certains agents véreux sont prêts à tout pour satisfaire leurs désirs destructeurs. L’urgence s’impose donc au gouvernement de se pencher sérieusement sur le problème en soutenant les actions du ministre Bathily et de l’actuelle Directrice nationale des Domaine et du Cadastre, Mme Sy Awa Diallo dans leur politique d’assainir et sécuriser le secteur foncier malien. Il est bien de faire cette précision car depuis l’annonce de cette décision du ministre, beaucoup restent réticents quant à la suite qui sera réservée à l’affaire en faisant référence à la décision de radiation des 263 agents radiés de la fonction publique. Lesquels ont ensuite été réintégrés malgré l’anomalie constatée. Ou encore cette affaire de Kalabambougou avec le même ministre, quand il était à la Justice avec la libération des accusés après 3 ou 4 mois d’emprisonnement sur près de 2 ans prévus. Affaire à suivre donc.
Modibo Dolo
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