Gestion domaniale à la Mairie de la commune IV : L’équipe Mara sur la sellette

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C’est avec brio et ferveur populaire que le maire de la commune IV et son équipe, M. Moussa Mara, ont été élu au mois de mars dernier.  Ce fut pour lui, une longue marche. Et sa victoire venait de donner une lueur d’espoir pour les populations de la commune. Cependant après presqu’une année de gestion, tous les espoirs se sont fondus en déception. « Et peine perdu depuis un certains temps l’opacité règne en maitre mot dans la gestion des affaires courantes de l’équipe de Moussa Mara », a laissé entendre M. Albert Ouattara, président de l’Association des Jeunes pour la Développement de Bougoudani.  

 

Moussa Mara, maire Commune IV

Des associations de jeunes et de femmes et bien d’autres particuliers lésés dans leurs droits tentent en vain de faire raisonner le Maire Mara dans ce qu’ils qualifient de scandale dans sa gestion domaniale. Les choses ne semblent être pas faciles, car l’équipe municipale s’étant ligué dans « la gestion douteuse du foncier de certains quartiers » et cela, de « connivence » avec certains chefs coutumiers, martèlent les associations du quartier. Tout est partie  suite des travaux de morcellements du quartier de Bougoudani en vue d’ériger un marché. Cette politique avait été donc bien accueilli par les populations riveraines.

Au constat, il s’avère que la construction du marché n’était qu’un prétexte pour déguerpir les paisibles citoyens de leur lieu d’habitat et en faire bon marché aux plus offrants. « Aucun processus n’a été respecté et au vu et au su de la population, des bâtiments de luxe et autres de haut standing sont entrain de se construire et ceux-ci n’ont rien à voir à ce qui pourrait ressembler à un marché », a martelé un membre de l’association.

Conscient du fait que l’Association des Jeunes pour le Développement de Bougoudani – LAFIABOUGOU (AJDB) est montée au créneau et s’ériger contre la politique désastreuse de vente de lots des « emprises des rails », les autorités communales ont fait la sourde oreille.

Selon le président des Jeunes pour le Développement de Bougoudani M. Albert OUATTARA que nous avions rencontré :  « nous ne sommes pas contre le lotissement, ni la vente des lieux mais que cela se fasse dans les règles du jeu et qu’on respecte les promesses tenues ». « Il s’avère que ces lots déjà habités ont été reparti par les chefs coutumiers avant que le domaine ne soit loti. Et ce sont ces mêmes chefs sous les yeux et le nez des autorités municipales sinon avec leurs complicités, s’adonnent à des doublons dans la vente sur un lot », accuse la président Albert.

Au début des contestations par les jeunes et les particuliers lésés dans leurs droits, le maire aurait eu des propos menaçant à l’endroit des jeunes et des populations concernées. « Il a demandé à ceux que les chefs coutumiers fassent leurs opérations comme ils attendent la faire » a expliqué M. Albert Ouattara. Malgré nos tentatives de vérifier ces propos au près du maire, nous sommes restés sur notre faim.

« Heurté au refus des jeunes d’obtempérer, les menaces deviennent de plus en plus violentes », nous a expliqué le président des jeunes. « Il m’a appelé au téléphone pour m’avertir des conséquences et soutient quoi qu’advienne cette opération se poursuivra au gré de la mairie et des chefs coutumiers ». « Il se veut le béni oui-oui des chefs coutumiers pour mériter la confiance des chefs de quartiers et celles des résidents »  nous a expliqué un membre de l’association.

« Les menaces n’en sont pas les moindres à l’endroit des ténors provenant du maire et surtout mieux des chefs coutumiers, car ceci met a nu tout leur dérapage foncier et de surcroit leurs plus grandes sources de revenu qui ne s’explique point », poursuit notre interlocuteur.

 Sébénikoro, le pire et le flagrant

Mieux, pour les jeunes de l’association : « au-delà des exactions foncières qui sévissent dans l’autre bout de Lafiabougou entre mêler à la gestion corrompue  des centres de santé, des écoles et des foyers des jeunes à ne point douter ».

L’autre cas, c’est Sebenikoro, où aujourd’hui les centres de santé, les foyers de jeunes et les comités de gestion foncière vivent dans le plus mauvais état, méconnu auparavant, c’est à dire sans précédent.

Le bon fonctionnement interne constitue l’épine dorsale  de tout établissement et de surcroit un centre de santé.

« Aujourd’hui à Sebenikoro explique un membre de l’association, « le centre de Santé ASACOSEK a rompu depuis longtemps avec la gestion transparente des ressources de tout genre : humaine et financière. Le renouvellement des instances a cessé de s’opérer, alors le mandat pour ces instances n’est que de trois ans, les mandats se chevauchent et nul ne daigne broncher un mot. Les postes vacants à la suite de décès ou de démission, sont à l’immédiat remplacés, selon les bons vouloirs des chefs coutumiers et de la mairie ».

Pour pallier à ces irrégularités, une commission composée de neuf membres avait été mise en place en avril dernier. Il s’agit de faire face au renouvellement des instances et à la mise à niveau du fonctionnement du centre. Mais cependant depuis dix mois les choses ne semblent pas bouger d’un iota.

Pourquoi, le problème  a-t-il pris une telle lenteur ?  L’on ne saurait l’expliquer, indique nos sources. Mais ce qu’il faut donc signaler jusqu’à la date d’aujourd’hui, après le licenciement du médecin chef intervenu en juillet dernier, des problèmes demeurent. Ils sont entre autres : absence de compte de résultat pour la gestion du dépôt de vente médicaments ce qui fait que la variation  de stock en médicament n’est pas connu ; les états de rapprochements bancaires ne sont pas tenus ; la non existence de livres de banques mais un seul livre pour toutes les dépenses et un seul livre pour les recettes etc.

« Pire, des limogeages arbitraires continuent et  règnent en maitre  en plein  jour dans la commune IV », accusent les détracteurs de Mara.

Donc, l’espoir suscité autour de l’élection de Moussa MARA à la tête de la mairie s’envole du jour en jour dû « à la gestion calamiteuse de lui et de son équipe en main directe avec les chefs coutumiers dit notabilités », insiste Albert.

Pour équilibrer l’information donner par nos sources, nous avions tenté par toutes les manières de joindre le maire Moussa Mara ou ses adjoints, qui, tantôt ne décrochent pas le téléphone, tantôt absents du bureau ou alors tantôt indisponibles, en vain.

Au moment ou nous bouclons cette édition, l’Association des Jeunes pour le Développement de Bougoudani contrôle toutes les ventes de parcelles dans les emprises des Rails à Bougoudani.

Affaire à suivre

 

Benjamin SANGALA  

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