Fonciers dans les villages alentours de la capitale : Quel avenir pour les futures générations de ces localités ?

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Les villages proches de Bamako seront foncièrement handicapés dans les vingt (20) voir trente (30) années à venir si les villageois ne changent pas leurs comportements néfastes envers les héritages domaniaux légués par leurs ancêtres.

La plupart des villages situés dans la ceinture de Bamako continuent malheureusement à céder leurs terres aux riches spéculateurs fonciers de la capitale moyennant des sommes dérisoires. Cette situation qui se généralise compromet l’avenir de la jeunesse montante de ces localités.
Tous les villages situés à proximité de Bamako vendent leurs terres sans arrière pensée Certains vont même jusqu’à vendre leurs seuls champs sans se soucier du futur de leurs progénitures. Sont-ils conscients des conséquences de leurs actes ? Contrairement à leurs idées, ce phénomène n’enraye pas la misère et la précarité qui sont désormais leur quotidien, mais plutôt l’accentue à moyen et long terme.
Cette vente continuelle des terres est due à de multiples facteurs qui sont entre autres : la pauvreté grandissante de nos populations rurales, les mauvaises récoltes, la famine, l’absence des activités génératrices de revenus et le chômage devenu endémique. Il faut également signaler comme facteur aggravant, la cupidité de certains chefs traditionnels qui ne reculent devant aucun tabou pour assouvir leurs besoins financiers. En s’adonnant à de telles pratiques, les auteurs ne pensent même pas aux futures générations. Sachant bien que toutes les terres sont devenues des titres fonciers des bourgeois de la capitale. Ils doivent se rappeler que cette vente graduelle des terres nuira à  leurs localités dans un avenir proche. Cette vente des terres conduira inévitablement à des affrontements sans précédent. Dès maintenant, il faut prendre  ce problème à bras le corps, car il présente des sources d’inquiétudes par rapport à la stabilité de ces localités dans les années à venir.
L’Etat et les organisations non-gouvernementales (O.N.G), doivent mener une grande sensibilisation dans les villages pour leur montrer les conséquences néfastes de cette vente dans les années à venir, car certaines familles n’hésitent même  pas à vendre leur seul champ pour avoir  quelques billets de banque dans leurs poches.
Le gouvernement prône l’autosuffisance alimentaire dans les villes comme dans les villages, or nous constatons avec amertume que les villages situés à proximité de Bamako se débarrassent constamment de leurs champs au profit des plus  nantis de la ville de Bamako.
Bréhima Mamadou Koné, stagiaire

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8 COMMENTAIRES

  1. VRAIMENT c’est un bon article que vous avez réalisé en touchant les vrais problèmes des jeunes ruraux.courage mon ami

  2. bel article et sans faute d’orthogaphe ou de grammaire et de surcroit de la part d’un stagiaire. je suis indignée de voir des articles dans l’éssor avec des fautes qui demontre que ni le journaliste ni le redacteur en chef n’ont pris la peine de relire la copie. la médiocrité a gangrené tous les domaines!

  3. Le meilleur article publier sur maliweb.
    En plus cest un stagiaire j’espère que que ce journaliste continuera dans ce sens en évoquant de vrai problème.

  4. SUPERBE article sur MALIWEB : VOUS POSEZ UN PROBLÈME GRAVE ET FONDAMENTAL POUR TOUTE NATION. DANS CERTAINS ENDROITS DE LA PLANÈTE L ÉTAT DÉCRÈTE DES ZONES INCONSTRUCTIBLES (même si tu es descendant du MESSIE OU DU PROPHÈTE). ON PREPARE L AVENIR EN GERANT LE PRESENT MAIS NOUS LES NOIRS ET SURTOUT LES MALIENS C DE L IMMEDIAT QU ON VEUT DE SUITE (djèni ka gnimi = griller pour manger, prêt à manger, pret à porter, etc…. PAS DE PLANIFICATION ON S EN FOUT DE L AVENIR POUR LES AUTRES CHACUN DOIT PENSER QU A LUI ET SES PROCHES AUJOURD’HUI HUI CAR “on ne sait pas comment demain sera fait”…Honte à nos gouvernants qui ont oublié “GOUVERNER C EST PREVOIR”.
    Aussi avec des gens AVALEURS D ESPACES VIDES OU MÊME OCCUPES par des PAUVRES comme les YARA, le COULIBALY de la SIFMA « les demi Dieu » qui se croient tout permis sous ce régime…dont la Fabrication des TF sur les terres des gens pour aboutir à leurs fins sordides (SPÉCULATIONS)avec leur pouvoir d’argent et leur FAUX en écriture (leurs géomètres, leurs topographes …qui signent des documents sans se rendre sur les lieux …) .
    SIFMA ET Babou Yara etc…etc..ce n’est pas les seuls se sont tapés des titres fonciers de dernière minute et veulent ont fait ou essayent de faire déguerpir des habitants d’un site qu’ils occupent depuis la nuit des temps.

  5. Très Bel article! Vous avez touchez du doigt à un problème de société et je pense que contrairement à votre projection ( 20 à 30 ans ), ce ne serait qu’une question de 05 à 10 ans.

  6. La Gangrène de la corruption : Le soulèvement populaire de mars 1991 découlait, essentiellement, de l’exaspération du peuple malien face à l’enrichissement illicite et à l’impunité dont jouissaient une minorité de privilégiés. ” Kokadjè ” ou ” laver jusqu’à la propreté ” était l’un des slogans des manifestations. Qu’en est-il aujourd’hui? Ils attendaient du changement survenu la création d’emplois afin que les revenus ainsi acquis leur permettent de contribuer à l’éducation de leurs enfants, d’accéder aux soins de santé, au logement et à l’eau potable. Gérer de manière transparente et responsable, les sommes qui ont été injectées dans l’économie malienne depuis l’avènement de la Troisième République aurait, dans une large mesure, atténué le dénuement matériel, la faim, la maladie et l’envie d’émigrer. Malheureusement pour le peuple malien, les finances publiques constituent le butin dont la convoitise est au cœur du jeu politique. Le choix ou la répartition des postes ministériels, entre les partis au sein du gouvernement , donne lieu à des débats houleux et souvent explosifs, précisément parce que la conquête du pouvoir, au lieu d’être motivée par un idéal de société, rime avec l’accès facile aux deniers publics. Aucun(e) Malien(ne) ne se trompe plus sur la marchandisation de la vie politique et du système judiciaire. La Banque mondiale qui fait partie du problème dans la mesure où elle prêche le tout-marché souligne ce qui suit : ” … La corruption au Mali est systémique et pernicieuse en raison du système de clientélisme politique, qui fait que les postes officiels sont attribués à ceux qui produisent des rentes pour leur patron, pour le parti politique ou pour eux-mêmes. Les carences des systèmes de contrôle permettent aux agents de l’Etat de voler des biens et des fonds, ou de monnayer l’influence de l’Etat. ” Démocratie, Etat de droit, lutte contre la pauvreté sont visiblement des vœux pieux d’autant plus que l’enrichissement illicite demeure impunie: Bien que la loi prévoie des sanctions, les représentants de la Banque ont eu connaissance de cas où la malversation n’a pas été sanctionnée. Les rapports du Contrôle général d’Etat citaient des actes illicites qui n’ont jamais été punis, bien que les rapports aient été remis à la présidence et transmis aux ministères pour qu’ils y donnent la suite voulue…”La corruption est, en fait inhérente au modèle économique dominant qui nous est imposé par les puissants de ce monde. ” Entrez dans le marché et enrichissez-vous individuellement “, semblent avoir compris les Malien(ne)s et plus précisément le monde des affaires et de la politique qui sont liés.

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