Dans notre pays, les espaces publics font l’objet de ventes anarchiques ou de manœuvres douteuses dans les villes. Dans la commune urbaine de Sikasso, un opérateur économique nommé Amadou Yaranangoré a acquis depuis 2003, selon des sources proches du dossier, un titre foncier pour un espace situé au centre du quartier Sanoubougou II, sur le site d’un ancien cimetière à côté d’un établissement scolaire.
L’espace aurait été destiné à la construction d’une pâtisserie au moment de son acquisition. Mais plus tard selon des informations que nous avons recueilles sur place, l’acquéreur aurait décidé d’y ériger une station d’essence. Projet auquel les habitants du quartier se sont vivement opposés. Les autorités judiciaires auraient tranché le différend en faveur de l’opérateur économique. C’est donc en exécution de cette décision de justice que les agents des services de l’ordre, accompagnés d’un huissier ont investi le site, tôt le matin du 31 décembre. Des échauffourées ont alors éclaté entre la population et les éléments des forces de l’ordre.
Bilan provisoire côté forces de l’ordre : 26 blessés dont un cas grave. Le véhicule de l’opérateur économique a été incendié. Du côté des habitants du quartier, on dénombre plusieurs blessés.
Au cours de l’accrochage, l’opérateur économique aurait trouvé refuge dans une mosquée en compagnie de deux agents des services de sécurité. Assiégés par la foule en colère, ils n’ont dû leur salut qu’à la médiation du Haut conseil islamique de Sikasso. Le calme est revenu dans l’après-midi.
F. DIABATE
AMAP-Sikasso