Foncier au Mali : Le voleur crie au voleur

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Depuis quelques jours, le ministre Tiéman Hubert Coulibaly a entrepris des actions pour mettre fin aux spéculations foncières. Normal, est-on tenté de le dire. Cependant, n’est-il pas opportun de faire l’état des lieux des plus gros détenteurs fonciers dans notre pays afin de mieux clarifier la situation ?

 

Le ministre des Affaires étrangères, Tienan Hubert Coulibaly
Tienan Hubert Coulibaly

Le président IBK est arrivé avec plus d’un tour à son arc. Malheureusement, ceux qui ont été appelés pour répondre au besoin de la population ne peuvent pas, dans la majorité des cas, monter sur l’arbre de la transparence. Alors, bonjour les dégâts. D’où les nombreux ennuis et soucis aujourd’hui causés à IBK dont l’engagement et la volonté de relever le Mali sont patents.

 

Le ministre des Domaines en instruisant l’arrêt pour 6 mois l’attribution des terres a certes pris des dispositions salutaires mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Le problème du foncier malien nécessite de grande assise. Assise qui fera l’état des lieux avec un regard rétrospectif de 1960 à nos jours.  Il s’agira, à cet effet, pour le ministre de se mettre d’abord au diapason de la situation pour pouvoir prétendre à quoi que ce soit. Surtout que les textes sont clairs.

 

Concernant les concessions rurales, le Décret N°01-040/P-RM du 02 février 2001indique les modalités d’attribution et celles du retrait. En son article 7, l’attribution de la concession rurale est de la compétence :

 

1- du sous- préfet pour les concessions d’une superficie allant jusqu’à 2,5 hectares ;

2 -du préfet pour les concessions d’une superficie supérieure à 2,5 hectares mais inferieure ou égale à 5 hectares ;

 

3 – du Gouverneur pour les concessions d’une superficie supérieure à 5 hectares mais inférieure à 10 hectares ;

 

4 – des ministres chargés des Domaines et de l’Administration Territoriale pour les concessions supérieures à 10 hectares mais inférieures à 100 hectares ;

5 – du conseil des ministres pour les concessions d’une superficie supérieure à 100 hectares.

En lui plaçant leur confiance à plus de 77%, les Maliens attendent beaucoup de lui et il en a vraiment conscience, malgré quelques remous enregistrés çà et là. Après les avoir presque corrigés, IBK doit avoir une oreille plus attentive et un œil plus regardant pour le Mali. Ceci passe par d’abord une remise en cause personnelle, des ministres, des directeurs et toute l’administration. Car, il n’est pas question d’avoir des omelettes sans casser des œufs.

Aujourd’hui au Mali, le problème foncier répond à ceci, le voleur crie au voleur. Pour pallier aux problèmes récurrents de ce domaine sensible, il faut un vrai plan maréchal qui peut toucher Rdaistes, les Udpmistes et pourquoi pas les Adémistes. En commençant la coupe des arbres par le karité, les autres arbres auront peur. Alors, monsieur le Ministre des Domaines, la balle est dans votre camp.

 

B. DABO

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2 COMMENTAIRES

  1. je pense le ministre doit beaucoup s’investir pour mettre fin à ce grand fleau de gabegie financiere de notre Pays

  2. Nhu nhu…….il finira par être parmi les autres arbres auront peur parce qu’il commence par la coupe des bitirospermun parkii

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