Face au ministre des Domaines de L’Etat : Le deputé N’Tji Doumbia demande le retour des bâtiments publics aux services de l’Etat

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Le deputé N’Tji Doumbia, a lors d’une interpellation demander que le gouvernement prenne des dispositions pour que les biens de l’Etat (bâtiments, parcelles confisqués) reviennent aux services de l’Etat.

Le patrimoine immobilier bâti de l’Etat est constitué, d’une part, par les bâtiments légués par l’administration coloniale et, d’autre part, par les bâtiments réalisés par les gouvernements successifs de la République du Mali.

Le rapport 2015 du Bureau du Vérificateur général souligne qu’il n’existe pas de données exhaustives et fiables sur ce patrimoine notamment sur le nombre exact de bâtiments publics de l’Etat à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

Aussi, leur gestion comporte de nombreuses zones d’ombre. Une série de facteurs ont fini par créer une gestion plutôt opaque de ces immeubles. Ils ne sont soumis à aucune réglementation particulière. Le constat est que certains bâtiments sont vendus sans que l’agent issu de la vente ne soit versé dans les caisses de l’Etat. Au même moment, des services publics sont en location occasionnant des milliards de pertes du que l’Etat a développé une politique de bail de bâtiments des particuliers pour abriter ses services et loger les hautes personnalités.

En somme, c’est une véritable mafia composée d’hommes d’affaires avec la complicité des agents de l’Etat qui bradent les biens sans que personne ne crie gars.

Pour le deputé N’Tji Doumbia, cette situation ne peut continuer. C’est pourquoi, a-t-il décidé d’interpeller le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières pour une question orale sur « la cession des bâtiments et autres terrains propriétés de l’Etat ». La séance d’interpellation a eu lieu vendredi, 25 octobre 2019.

Sur le sujet, le ministre Alioune Badara Berthé, a donné des explications  qui n’ont pourtant pas convaincu l’honorable deputé. Convaincu que des ventes ont été opérées sans l’accord de l’Etat,  le ministre a laissé entendre que certains cas font l’objet de poursuites pénales.

Le deputé a souhaité que dans les jours à venir, le gouvernement puisse prendre des dispositions afin que les biens de l’Etat reviennent aux services de l’Etat et progressivement quitter la location.

On se souvient que le rapport 2015 du BVG mentionne que la direction générale de l’administration des biens de l’Etat ne maîtrise pas le patrimoine immobilier de l’Etat. Or, l’absence de données exhaustives et fiables concernant ledit patrimoine peut être source de déperdition, d’occupation et d’exploitation illégales des biens de l’Etat.

Mohamed Keita

 

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6 COMMENTAIRES

  1. On était tous là y compris le député quand Bathily a engagé la campagne de vente des immeubles de l’Etat. C’était en ce moment où ces genres de questions méritaient d’être posées. Toujours médecin après la mort. Puisque en son temps le ministre était sous la couverture et du Boss, et fiston national donc silence de carpe. Sinon les députés sont plus informés que simple population.

  2. Ne cherchez pas loin. C’est Karim qui est entrain de vendre et acheter les batiments de l’était. Trop malhonette! Et en sortira les mains vides un jour et avec qqs années de prison ferme.

  3. Voila le travail de députe digne. Merci Honorable Ntji… il y a tellement de mafia sur la question de ces bâtiments publics …! Il est temps qu’on mette toute la lumière sur ces battements qui auraient été liquidés (pour des pot-de vins) aux commerçants depuis le temps de la transition de Dioncounda Traore!

    En tout cas bon courage a Ntji il FAUT aller jusqu’à au bout tu trouveras des égoïstes traitres qui ont manipulé pour vendre des bâtiments publics a des commerçants a quelque centaine de millions…. des bâtiments qui couteraient aujourd’hui des milliards. Tous les dossiers existent et les. Il n y pas d’ennemis plus pernicieux au peuple malien que ces cadres administratif de l’État (ministres etc..) qui jettent le patrimoine national par la fenêtre..RIEN QUE POUR gagner leur pitance de rétrocommission!

    Sans oublier les crimes environnementaux d’Adama Sangare & co de maires et gouverneurs criminels qui ont vendus ou cédé les 1500 espaces verts de Bamako aux particuliers qui y ont construits soit de immeubles bidon ou soit des points de vente, privant ainsi cette grande ville de ses source de renouvellement d’oxygène en parcs verts. Grace ces crimes environnementaux nos maires ont transformé la belle ville de Bamako en une grosse poubelle de SMOG (pollution + particules de poussière fine) … une ville de STRESS physique et mental qui n’a ni parcs verts ni autre lieu de repos. Aujourd’hui tous savent que l’air de Bamako est néfaste pour la santé avec plein de particules carcinogènes.

    • Merci c’est bien exact les politiciens ne sont pas tous des voleurs, Comme les autres couches de la société. Dénonçons et traquons les voleurs et complices l’heure de la vérité a sonné. Vive un Mali juste.

      • Bonjour

        «Si quelqu’un t’a offensé, ne cherche pas à te venger. Assieds-toi au bord de l’eau, et bientôt tu verras passer sa dépouille… »”!

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