Cette décision a été prise à l’unanimité mardi 16 juin dernier à Saou à l’issue d’une Assemblée Générale organisée par les différents villages « victimes » d’accaparement de terres dans la Zone office du Niger. La dite assemblée dont l’objectif était d’évaluer les acquis de leur combat a été initiée par la section malienne du Réseau « Afrique-Europe Inter-acte ». Ce réseau international a pour combat de plaider la cause des démunis.
A la faveur de cette rencontre, les paysans venus de plus d’une trentaine de villages environnants se sont tous plaints de l’accaparement dont font objet leurs terres d’agriculture dans la zone office du Niger.
Et concernant le cas Modibo Keita, PDG du groupe GDCM. Il s’agit de plusieurs hectares de terres « conquises » par ce dernier sans le consentement des notabilités coutumières, nous indique-t-on. Le site en question (20 000 hectares) est agropastoral, on y produit aujourd’hui de la pomme de terre à suffisance.
« On ne peut pas mettre la pomme de terre dans le grenier »
Dans les discours populaires l’on soutient qu’avec la production du Groupe GDCM peut ravitailler les populations de Saou et de Sanamadougou en ce qui concerne la sécurité alimentaire. Les populations sont par contre catégoriques sur cette idée : « On ne peut pas mettre la pomme de terre dans le grenier ». Et désormais les greniers sont vides depuis l’arrivée du GDCM en 2010. Les plantations ont pris tous les champs d’agriculture.
A tout ce mal s’ajoutent la mauvaise senteur des produits chimiques que GDCM utilise pour le traitement de ses plantations. Les plantations GDCM se trouvent seulement à quelques 100 mètres des deux villages. Et les pesticides utilisés sur les plantations sont sources de nombreuses maladies sur les populations. Il n’est pas forcement demandé d’être médecin pour savoir cela.
Des villages sans jeunesse
A Sanamadougou et à Saou, c’est un fait fort-regrettable. Il n’y existe pas de jeunesse proprement dite. Fautes de terres cultivables et pour cause de la pauvreté, toutes les personnes à flair d’âge sont parties pour d’autres cieux à la recherche d’une vie meilleure.
Il nous revient aussi que ce sont seulement 7 familles qui ont accepté d’accorder leurs terre au groupe GDCM. C’est avec leurs signatures, nous indique-t-on, que le groupe GDCM a pour avoir l’accompagnement de ses partenaires financiers. Ces 7 Familles ont été indemnisées, quant aux autres familles, elles réclament leur doit coutumier, à savoir les terres qui leur ont été léguées.
L’Etat malien, le silence qui gène.
Les autorités maliennes, semble-t-il, ne sont pas totalement intéressées au cas Modibo Keita du GDCM. Seulement une étude a été menée sur le terrain en juin dernier par la primature. Les conclusions de cette étude ne sont pas encore tombées. Soit une année après. Toute chose qui a incité les paysans à manifester dans les plantations de GDCM en fin Ramadan : « Nous voulons cultiver nos champs cette année», argue-t-on à Saou et à Sanamdougou.
Et de rappeler que l’affaire se trouve devant les juridictions. Lors de cette assemblée d’information, les responsables de la section malienne du Réseau « Afrique-Europe Inter-acte » se sont félicités du fruit de leur combat.
L’assemblée a pris fin par une marche symbolique sur les plantions du Groupe GDCM. (Voir photo). Et le choix porté sur le jour de la fête de Ramadan n’est pas fortuit, ont indiqué les responsables du réseau « Afrique-Europe Inter-acte», Les paysans veulent faire part de leur douleur au moment où les autres font la fête.
D. S
De grace il est temps de proteger non investisseurs locaux.Qui sont ces notabilites locales des analphabètes spéculateurs qui n ont aaucun soucis du développement de leur localité. La terre ne se mange pas elle s exploite.l agriculture de subsistance a montre ses limites .l agriculture est une affaire de capitaux.il faut encourager modibo keita et tous ses semblbles.l Etat doit les protéger. C est pas l Etat qui peut creer des emplois et de la richesse c est le privé. les ressources de modibo ne sont pas des ressources publiques volées mais des prets .c est eux qui la richesse.la méchanceté a plonger ce pays dans les tenebres.la médiocrité et son cortege d argent facile ont mis se pays a terre.De grace laissons les travailleurs travaillés. la reussite de mr keita fait des jaloux.
Ce sont là des acharnements gratuits. Au lieu de vous attaquer à la personne de M. Kéita qui n’est qu’un locataire parmi tant d’autres à l’Office du Niger pourquoi ne demanderiez vous pas des comptes à l’Etat. D’ailleurs c’est à cause de ces comportements malveillants que des gros projets agro-industriels ont été abandonnés à l’Office avec des centaines de milliards de pertes à notre économie.
rappelez vous un peu de la reforme agraire au Zimbabwe.
jusqu’à présent la famine règne là-bas.
La population doit se réveiller contre les vautours qui les retire leurs terres
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