Ils sont constitués en réseaux. Ils falsifient des documents administratifs dont ils se servent pour exproprier des personnes aussi bien physiques que morales de leurs biens, notamment des parcelles de terrains. Et ces réseaux, entretenus par des hommes d’affaires puissants et riches qui, pour la plupart, sont ‘’amis’’ à certains barons du régime. Mais comment ces bandes de faussaires procédaient-elles concrètement ?
Bien organisés, ces réseaux déploient sur toute l’étendue du territoire, principalement Bamako, leurs agents chargés de détecter des terrains exploités ou non, susceptibles de faire leur affaire. Selon nos investigations, une fois ces parcelles répertoriées, des contacts sont pris au niveau du ministère de l’urbanisme et à la direction des domaines et du cadastre où ces réseaux bénéficient de complicité. Un membre de ce réseau est choisi pour en être le propriétaire. Des (faux) documents : titre foncier, permis de construire, etc. sont établis en son nom et font de lui le nouvel acquéreur des terrains, qu’il met ensuite, moyennant une forte somme d’argent, à la disposition de ces hommes d’affaires maliens ou étrangers complices, intouchables. Toutes les manigances sont financées par ces derniers qui se targuaient de leurs accointances avec des barons des différents régimes. Quand les vrais propriétaires de ces terrains, qui les ont acquis en bonne et due forme, décident de les exploiter, ils sont contrariés par ces réseaux de faussaires qui, au préalable, ont pris le soin de se faire établir, au niveau de la justice où ils bénéficient également de la complicité de magistrats, des ordonnances qui les autorisent à expulser toute autre personne qui s’aventurerait sur ‘’ leurs’’ terrains. Si ces parcelles sont déjà exploitées, les faussaires usent de menaces de toutes sortes, emploient la force grâce à leurs appuis aussi bien au niveau de la police qu’au niveau de la Justice pour déloger les occupants légaux et légitimes de ces parcelles de terrains.
Faux et usage de faux avec usage de la force
Ces derniers n’avaient aucune chance de gagner les procès qu’ils intentaient contre ces véreux, d’autant plus que ceux-ci avaient avec eux des éléments de la police et de la justice. C’est ainsi que plusieurs constructions qui abritent des maisons et autres bâtiments servant d’habitations ont été détruits par ces faussaires. Les responsables de ces parcelles ont acquis, il y a plusieurs années, leur bien sur lequel ils ont bâti leur business. Ils disposent d’ailleurs, à ce propos, de tous les documents légaux. Un matin, les locataires ou propriétaires reçoivent des menaces de déguerpissement. Par voie d’huissiers complices, des personnes se disant maîtres des lieux signifient aux responsables de plier bagages.
La traque aux ‘’gourous’’
Oumar K, responsable d’une structure de ventes de véhicules, moteurs, pièces détachées autos :« nous avons tous nos documents légaux, malgré tout ça, nous avons été chassés ; les agresseurs restés sur place ont profité pour démonter les pièces des véhicules, démonter les moteurs, casser les magasins de pièces détachées et ont tout emporté. Nous sommes sans activités et nous n’avons que nos yeux pour pleurer devant nos locaux détruits’’. Menant les investigations, tant à la police qu’à la justice, et auprès des personnes ayant appartenu à ces réseaux de faussaires, les responsables de ces entreprises et leurs équipes se sont rendus compte qu’ils ont été victimes d’une machination bien orchestrée avec en arrière-plan des hommes d’affaires maliens pour la plupart puissants et riches, soupçonnés d’être très proches du régime. Sur la base des preuves qu’ils détiennent, les responsables de ces entreprises ont décidé de traduire devant les tribunaux ces ‘’gourous’’ qui entretiennent ces réseaux. Pour ne pas que ce genre de réseaux prospèrent au Mali, au risque de ternir l’image du nouveau régime, à qui les commanditaires de cette vaste escroquerie font des appels du pied ces derniers temps. Mais aussi et surtout de porter plainte contre ces mafieux qui semblent ne pas être prêts à abandonner leurs pratiques qui ont coulé des entreprises qui ne demandent qu’à être dédommagées de façon immédiate, quitte au gouvernement de mener ses investigations.
Paul N’GUESSAN
Comment comprendre Mr. Paul que des gens qui ont regulierement beneficier des parcelles sur les 25 Hectares de BOUGOUBA en 1996:
Decision n* 458, 459, 460, 461 du 12 Juillet 1996,
Decision n* 675, 676, du 10 Octobre 1996,
Decision n* 702, 813, du 18 & 19 Novembre 1996, de l ex Gouvernorat du District soient purement et simplement expropriés par,
Arretè N* 027 G DB CAB du 28 Septembre 2009 portant
Autorisation de cession directe de parcelle de terrain à usage d habitation sises à S0TUBA à des riches familles comme:
Doucouré TF 489, 490, 491, 492 ordre d encaissement n* 0508288 du 25 Juillet 2009.
Tambadou TF 481, 482, 483, 484, 478,
Yattassaye, Bathily, Sylla, ce la malgré la lettre n* 567 GDB CAB du 29 Aout 2006 qui dit qu ils sont sans titre.
Nous beneficiaires, attirons l attention des autorités sur cette affaires.
M. Diallo
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