Dollarbougou : l’affaire foncière qui divise !

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Le Maire du Mandé, Mamarou Kéïta, revient à la charge et du coup, la tension monte d’un cran à Mamaribougou-Dollarbougou dans la Commune rurale du Mandé. Car, l’élu  et le Collectif des victimes dudit quartier sont à couteaux tirés pour une affaire foncière.

 

 

 

En effet, si d’un côté le Maire est décidé d’appliquer le plan de lotissement qu’il considère approuvé par les autorités compétentes dans la zone, le collectif des habitants, pour sa part, compte assigner le Maire en justice.

 

 

Depuis un certain temps, le torchon brûle dans la Commune Rurale de Mandé entre Mamourou Kéïta (Maire de  ladite commune rurale et des habitants du quartier de Mamaribougou-Dollarbougou organisés en un Collectif des victimes. C’est au tour de la gestion foncière au niveau de la Commune rurale de Mandé.

 

 

Le constat aujourd’hui est que la tension monte d’un cran à Mamaribougou-Dollarbougou quand le maire Kéïta revient à la charge en prenant la décision d’appliquer obligatoirement un plan de lotissement à sa guise. Et la conséquence est forcément la démolition de plusieurs logements. Le maire que nous avons rencontré à la Mairie, non seulement nous a confirmés sa décision, mais aussi il a dit être  ouvert au dialogue et à la négociation avec la partie adverse. «La zone est réservée pour le recasement des habitants touchés par le lotissement de Mamaribougou. Donc,  rien ne m’empêchera de démolir les maisons qui s’y trouvent pour appliquer mon plan et cela conformément à la loi», a-t-il déclaré.

 

 

L’affaire a rebondit quand Mamourou Kéïta a informé le collectif des victimes de Dollarbougou de sa décision lors d’une rencontre organisée à la Mairie de Mandé. On était au lundi 25 novembre 2013. Ledit collectif a  tenu lui aussi une rencontre le lendemain mardi sur le site afin de prendre une décision par rapport à la décision du Maire. Ainsi, il a été décidé, par les participants, d’assigner le Maire en Justice.

 

 

Selon le président dudit collectif, Abdoulaye Touré, les procédures requises sont déjà déclenchées. Les habitants de la localité sont actuellement sous la menace d’un acte de démolition de leurs maisons.   Toujours, aux dires du président, certains membres du Collectif en question sont déjà victimes, le premier coup est parti, sans préavis. Ils sont près de 219 maisons concernées par cette démolition ordonnée par le Maire Kéïta. Le président du collectif des Victimes de Dollarbougou nous a accordé un entretien au cours duquel il a fortement dénoncé le comportement du Maire Kéïta, concernant la gestion de cette affaire foncière de Dollarbougou.

 

 

Depuis un certain temps, Mamourou Kéïta est accusé d’avoir décidé unilatéralement de prendre ses dispositions pour les faire déguerpir de leurs domaines sis au quartier de Dollarbougou. Alors que tous les habitants de cette localité détiennent des documents dûment signés par le Chef de village de Mamaribougou, Sidiki Sanogo. Des documents certifiant clairement l’attribution que lesdites parcelles sont aux occupants. Qu’à cela ne tienne, puisque le Maire a agit seul, sans se référer à personne d’autre, ni aucun préavis. Il a mis son autorité en branle pour entamer la démolition de toutes les maisons qui s’y trouvaient. Les travaux de démolition avaient même commencé; mais, aussitôt arrêtés par le Procureur de Kati, en attendant de voir la situation claire. Mais déjà, quatre maisons ont fait les frais, a-t-il rappelé.

 

 

 Le collectif des victimes s’indigne aujourd’hui et dénonce avec force les actes posés par le Maire. Car, selon lui, les choses ne sont faites dans les règles de l’art. Raison pour laquelle, il appelle le Maire Keïta à surseoir  à toutes ces décisions de démolition. Ledit collectif lui demande de le laisser dans son droit, dira M. Touré. Avant de demander au Maire de leur restituer les lettres d’attribution. A cet effet, le collectif s’engage à s’acquitter de tous leurs devoirs citoyens, s’agissant notamment du payement total des sous qu’ils doivent à la Mairie pour obtenir leurs lettres d’attribution.

 

 

 Depuis que le Procureur de Kati avait donné l’instruction d’arrêter les travaux de démolition jusqu’à ce jour, aucun problème ne s’était posé. Mais, subitement, le Maire vient de décider de revenir à la charge pour peser leurs poids, dira M. Touré.

 

 

Réponse du berger à la bergère, le collectif s’est engagé à son tour d’entreprendre, depuis quelques jours, les procédures judiciaires contre leur Maire. En tout cas, sur le site, c’est des centaines de millions de FCfa d’investissements qui vont partir en fumée si le Maire applique sa décision.

Soufi MAHAMANE

 

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