De la conscience générale, les tentatives de changement de comportement surtout au niveau de nos services publics sont confrontées à une forte résistance des “restaurateurs”. En effet, le cas de la Direction nationale de l’Urbanisme et de l’Habitat (DNUH) est assez illustratif parce que depuis la nomination de l’actuel directeur, Amadou Doumbia, il a entrepris certaines innovations pour le bon fonctionnement de la DNUH, une structure hautement stratégique dans les différentes politiques d’urbanisation de notre pays. Malheureusement, celles-ci se sont heurtées à la volonté manifeste des adeptes de “l’ordre ancien” qui sont à la manœuvre à travers une véritable campagne de dénigrement, de médisance, de calomnie…, pour faire échouer les changements souhaités.
Selon nos indiscrétions, depuis neuf mois, la Direction nationale de l’Urbanisme et de l’Habitat a mené plusieurs actions prioritaires sous le leadership de l’actuel Directeur, Amadou Doumbia. Ainsi, sur le plan administratif, la brigade chargée de la surveillance des chantiers a été dotée en gilets et en casquettes pour lutter contre l’usurpation de titre de certains agents qui utilisaient cette activité comme un fonds de commerce. Aussi, les agents ont été dotés en carte professionnelle en format de carte Nina.
Selon plusieurs observateurs, c’est une première dans l’histoire qu’un responsable du service de l’Urbanisme se penche véritablement sur la question relative à la dotation des éléments de la brigade en gilets et en casquettes ainsi que les autres agents en carte professionnelle digne de ce nom.
Pour plus d’efficacité dans le fonctionnement du service, la Direction a mis la Cantine à la disposition du Comité syndical. Aussi, sur fonds propre, elle a entre autres : construit un parking motos à la demande du Comité syndical ; procédé à l’achat d’une machine pour la décharge de la fosse septique dans la cour de la DNUH ; acheté de pagnes du 8 mars pour toutes les femmes de la DNUH ; doté le bureau syndical d’un ordinateur portable, d’un fonds social.
Par rapport à l’urbanisation de certaines localités, certains schémas directeurs ont été approuvés notamment celui de Kambila-Dio Gare et Sandaré. Les localités de Koutiala, Dioïla… sont en approbation. C’est là aussi, une première au service de l’urbanisme.
En qui concerne l’opérationnalisation des nouvelles régions, la Direction nationale de l’Urbanisme et de l’Habitat n’est pas restée en marge parce qu’elle a procédé à la nomination des directeurs régionaux de Koutiala, Dioïla, Nioro, Nara, Bougouni, San ainsi qu’à la dotation des nouvelles entités en matériels informatiques et bureautiques.
Dans le cadre de la mobilité des agents, la Direction nationale de l’Urbanisme et de l’Habitat a aussi procédé à la mutation de tous les agents qui ont fait plus de 5 ans à leurs postes. S’y ajoutent le traitement diligent des dossiers, le réchauffement des dossiers relatifs à la Politique nationale des villes et à la Politique nationale de l’habitat, l’activation de l’arrêté de la brigade (au SGG pour visa), le rappel de la demande des primes à l’OMH et l’ACI.
Il convient de noter que des visites ont été organisées dans certaines directions régionales : Bamako avec une dotation en matériels de bureau, Koulikoro, San, Ségou, Kita, Kayes, Diéma, Kati avec une dotation en matériels de bureau ainsi que dans certaines communes du District de Bamako notamment en commune IV et commune VI avec une dotation en matériels de bureau.
En plus de cela, la Direction nationale de l’Urbanisme et de l’Habitat a également constaté des irrégularités dans la procédure d’acquisition de la carte professionnelle des entrepreneurs en BTP (Bâtiments, travaux publics), conditionnée à certains critères qui étaient foulés au pied dont principalement le recrutement de certaines compétences (ingénieurs et techniciens de bâtiment) en fonction de la taille de l’entreprise. En effet, il a été constaté qu’au lieu de recruter conformément aux textes en vigueur, certains entrepreneurs se contentaient de monter des vrais-faux dossiers avec des diplômes de tierces personnes à leur insu. Donc, au moment où ces derniers croupissent le poids du chômage, leurs diplômes sont dans les dossiers d’un entrepreneur comme étant les employés de son entreprise. Quelle cruauté ! C’est ainsi que des mesures fortes ont été prises pour assainir le secteur, car beaucoup d’entrepreneurs sont dans la nature avec des cartes professionnelles acquises sur la base de ces faux documents.
Selon nos indiscrétions, ce dossier doit être transmis à la justice aux fins de droits et les auteurs et leurs complices pourront être poursuivis pour “faux et usage de faux, faux en écrite…”, une infraction prévue et punie par la loi.
Cette volonté de la DNUH d’assainir le secteur a provoqué une véritable levée de bouclier et les démons de la médisance sont mis à contribution pour la circonstance afin de faire échouer cette initiative.
Boubacar PAÏTAO