Indigné par l’arrêt des travaux de démolition des constructions anarchiques sur le patrimoine public et privé de l’Agence de cession immobilière à Souleymanebougou dans le cercle de Kati, le Collectif pour la défense de la République, au cours d’une conférence de presse animée mardi 4 août, au Carrefour de jeune de Bamako, a invité le gouvernement à faire face à ses responsabilités.
Selon le mouvement, cette opération qui était annoncée comme l’amorce des mesures correctives du département des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières dans le secteur foncier ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin.
“Force doit revenir à la loi. Nous soutenons cette opération pour une seule raison : il s’agit de la lutte contre les spéculations foncières qui constituent un problème aussi grave que la corruption. Le domaine ainsi démoli était occupé par des particuliers dont certains avaient construit dans le lit du marigot Farakoba qui sépare la Commune I et le cercle de Kati, par la complicité active d’autorités municipales…”, a précisé le porte-parole du Collectif, Mohamed Youssouf Bathily.
Face à cette situation, le porte-parole du CDR dira que l’impératif s’impose de récupérer le patrimoine de l’ACI pour les premiers bénéficiaires qui ont tous les documents administratifs.
“Des notabilités et autorités municipales de Moribabougou et Ngabakro-Droit, précisément Diarrah Diarra, maire de Moribabougou, et Malick Kéita maire de Ngabakro-Droit et aussi le préfet de Kati sont parvenus à vendre non seulement l’emprise du marigot, mais à grignoter sur le site de l’ACI. Une parcelle qui avait été lotie depuis 2002 par le dernier gouvernement d’Alpha Oumar Konaré”, a-t-il souligné.
Selon lui, ces spéculateurs n’épargnent ni une ville encore moins une campagne, des espaces comme des servitudes (lits des fleuves et marigots). Bref rien ne se perd à Bamako et environs, tout peut se morceler et vendre.
“C’est ainsi que l’Agence de cession immobilière a entrepris une opération de déguerpissement d’une soixantaine de constructions et soubassements concernés. Cette opération vise à donner les concessions aux premiers bénéficiaires. Ces constructions sont faites en toute illégalité. Ce n’est pas possible qu’on installe quelqu’un à moins de 5 m du fleuve. La servitude légale est de 25 m au moins. Il y a eu effectivement violation flagrante de la loi. Les personnes chargées de veiller à l’application de la loi pénale la violent en installant des gens sur des propriétés de l’Etat”, a-t-il fait savoir.
Le gouvernement interpellé
Pour le Collectif, le gouvernement a manqué une occasion en or de redorer son blason. “L’arrêt des travaux est une atteinte à la sûreté de l’Etat parce que les fraudeurs continuent d’occuper les biens d’autrui. Le gouvernement ne devait pas se laisser distraire par les spéculateurs. La volonté de respecter de la loi ne doit pas s’arrêter”, a-t-il dénoncé. Le Collectif pour la défense de la République interpelle le gouvernement sur la poursuite immédiate des travaux sous peine d’être complice à l’anarchie.
Bréhima Sogoba
Alors que son opération de démolition des maisons amorcée le jeudi est stoppée dès vendredi par les plus hautes autorités du pays, le ministre Mohamed Aly Bathily dont le cabinet s’était refusé de toute explication, a tenu un point de presse sur l’affaire. Mais, au de-là de ses explications qui n’apportent rien de nouveau, le ministre Bathily s’est prêté à un discours truffé d’inexactitudes à en dormir. ❗
Bamako- Certes, la loi interdit la construction de tout édifice à moins de 25 mètres des cours d’eau (référence faite ici au code domanial et foncier du Mali). La même loi interdit toute occupation sans titre légalement acquis. C’est donc à ces lois que le ministre s’est référé pour passer à l’acte. Ceci, en considérant que les titres fournis par les préfets de Kati dans ce cas précis, sont nuls.
Jeudi 23 juillet 2015, 51 maisons furent réduites en débris, certaines avec ce qu’elles contenaient à l’absence de leurs propriétaires qui eux, pour la plupart n’en n’étaient même pas informés.
Le lendemain vendredi, dans la matinée, les trois bulldozers engagés dans l’opération reviennent et s’en prennent chacun à une villa ciblée parmi la soixantaine marquée sur les murs d’une croix blanche. Erreur.
Dans le plan, l’opération devrait concerner une soixantaine de maisons. Mais, sur le champ, elle est arrêtée. Pour raison évoquée, il s’avèrerait que parmi les maisons encore démolies, se trouvent concernées celles de certaines grosses pointures du régime. A tort ou à raison, les observateurs eux, ne pouvaient comprendre cet arrêt brusque d’une opération inopinée, qui se voulait décisive mais qui freine comme une aiguille de la montre.
Lors du point de presse qu’il a animé lundi, trois jours après l’arrêt de l’opération qui n’a fait que du mal, Bathily se veut véridique. A la question de savoir pourquoi l’arrêt brusque de l’opération, il justifie cet état de fait par un besoin de s’assurer que lesdites maisons ne sont pas habitées en cette période d’hivernage. Ce qui est complètement inexacte ! Car aucune de la dizaine des maisons (certaines sont nouvellement bâties et d’autres en chantier) en reste n’a l’habitude d’être habitée. Il suffit pour s’en convaincre, d’y effectuer une visite. Au contraire, la majorité des maisons démolies était depuis des mois, voire des années, habitée.
Pis, des habitants ont été illico vidés de leurs maisons comme des animaux pour assister impuissamment à la démolition de leurs maisons (voir photos).
Des maisons entières ont été détruites avec portes, fenêtres, climatiseurs, lavabos, armoires en place. Bien d’autres furent directement démolies sans que les portes ne soient ouvertes afin de constater ce qui s’y trouve. Personne n’a cherché à le savoir. Et pourtant, nous somme en hivernage.
Rattrapé par le passé ?
Il y a de cela presqu’un an, le même Bathily, alors ministre de la justice ordonnait la détention immédiate de plusieurs huissiers de justice pour avoir fait démolir des maisons en saison de pluie. Que ceux-ci ne dormiront pas dans leurs maisons tant que les déguerpis resteront dehors.
Le ministre de la justice d’alors condamnait le fait que même des enfants aient perdu la vie parce que jetés à la rue sous la pluie. C’était le mardi 5 août 2015 à Kalabanbougou. Ceci est une parenthèse même si les scénarios sont similaires.
Quelle mesure de protection pour le citoyen qui est lui aussi l’Etat ? Quel sort pour les déguerpis de Souleymanebougou ?
Le ministre ne sait pas, mais que l’Etat a déposé une plainte contre les agents administratifs ayant procédé à la distribution desdits lots, explique-t-il.
Pour rappel, ce n’est pas la première fois que des maisons bâties sur des terrains illégalement acquis sont démolies. Mais avant toute démolition effective, l’Etat ordonnait les responsables administratifs à relocaliser les victimes qui seront en même temps dédommagés par l’Etat lui-même après avoir constaté la faute administrative. Quel gâchis ! 😥
Issiaka M Tamboura (maliweb.net)
Les terres, d’une superficie de quatre heures, appartenant à l’Etat, des élus avaient cru spéculer impunément sur elles. Le nom d’un député de la Commune I est désormais sur toutes les lèvres. Des non-dits !
Le jeudi 23 juillet 2015, au petit soir, les Maliens ont été surpris d’apercevoir sur leurs petits écrans des images désolantes et humiliantes. Les images décrivaient les opérations de démolitions de maisons à Souleymanebougou, en Commune I du District de Bamako. Ces images nous rappelaient les rues déblayées de Mogadiscio, capitale de la Somalie, en pleine guerre civile. Des commentaires télévisés, l’on se rendit compte que les démolitions concernaient des maisons bâties sur les terres de l’ACI. Et que c’est sur ordre du ministre Mohamed Aly Bathily, en charge des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières, que les bulldozers avaient fait leurs travaux.
Parait- il que le 4 juin dernier, Me Bathily s’était rendu sur le site et avait constaté de visu les faits. Séance tenante et au regard des éléments d’appréciation en sa disposition, il aurait ordonné la démolition de toutes les maisons construites sur le site.
Nouveau et ancien ministre de la Justice ou ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières, prompt à démolir tout qui se trouverait sur son passage, Mohamed Aly Bathily est donc passé à l’action.
Jeudi dernier, les bulldozers sont entrés sur le site. La presse a dénombré soixante (60) maisons rasées. Des citoyens ont qualifié l’acte du ministre de » courageux « , de » légal » et de » normal « . D’autres ont préféré voir clair dans la situation. Nous aussi !
Aujourd’hui, nos sources nous réconfortent. Elles sont formelles. Les opérations de démolitions n’ont concerné qu’une infime partie des maisons. Quelques heures seulement après le début des opérations, des coups de fil retentirent du palais de Koulouba, siège du pouvoir. Les coups de fil instruisirent de tout arrêter. Malheureusement, l’on s’approchait des maisons des » protégés « , des proches » du pouvoir. Y aurait – il donc deux poids deux mesures ?
Et puis, nous rapporte t – on, ce sont des élus de la commune qui avaient vendu les lots aux particuliers. Le nom d’un député est sur toutes les lèvres. Me Mohamed Aly Bathily rendrait un énorme service à la nation en faisant en sorte que justice soit ! Les élus en questions, spéculateurs fonciers sur le site, ne devraient – ils pas répondre de leurs actes ? Mais, ce qui étonnant dans tout cela, c’est le non respect par l’Etat, lui-même, des lois de la République. Pas plus tard que le 23 juin 2015, le Gouvernement du Mali avait pris le décret N° 0378 M-JDH-SG (pour le compte du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme) interdisant les démolitions de maisons en période d’hivernage. Le décret a-t-il été abrogé ? Si non, Me Bathily ne pouvait-il pas attendre un peu ? Au-delà, pourquoi notre courageux Ministre n’a-t-il pas laissé poursuivre les travaux ?
B. Koné
Source:Le malien
Les terres, d’une superficie de quatre heures, appartenant à l’Etat, des élus avaient cru spéculer impunément sur elles. Le nom d’un député de la Commune I est désormais sur toutes les lèvres. Des non-dits !
Le jeudi 23 juillet 2015, au petit soir, les Maliens ont été surpris d’apercevoir sur leurs petits écrans des images désolantes et humiliantes. Les images décrivaient les opérations de démolitions de maisons à Souleymanebougou, en Commune I du District de Bamako. Ces images nous rappelaient les rues déblayées de Mogadiscio, capitale de la Somalie, en pleine guerre civile. Des commentaires télévisés, l’on se rendit compte que les démolitions concernaient des maisons bâties sur les terres de l’ACI. Et que c’est sur ordre du ministre Mohamed Aly Bathily, en charge des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières, que les bulldozers avaient fait leurs travaux.
Parait- il que le 4 juin dernier, Me Bathily s’était rendu sur le site et avait constaté de visu les faits. Séance tenante et au regard des éléments d’appréciation en sa disposition, il aurait ordonné la démolition de toutes les maisons construites sur le site.
Nouveau et ancien ministre de la Justice ou ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières, prompt à démolir tout qui se trouverait sur son passage, Mohamed Aly Bathily est donc passé à l’action.
Jeudi dernier, les bulldozers sont entrés sur le site. La presse a dénombré soixante (60) maisons rasées. Des citoyens ont qualifié l’acte du ministre de » courageux « , de » légal » et de » normal « . D’autres ont préféré voir clair dans la situation. Nous aussi !
Aujourd’hui, nos sources nous réconfortent. Elles sont formelles. Les opérations de démolitions n’ont concerné qu’une infime partie des maisons. Quelques heures seulement après le début des opérations, des coups de fil retentirent du palais de Koulouba, siège du pouvoir. Les coups de fil instruisirent de tout arrêter. Malheureusement, l’on s’approchait des maisons des » protégés « , des proches » du pouvoir. Y aurait – il donc deux poids deux mesures ?
Et puis, nous rapporte t – on, ce sont des élus de la commune qui avaient vendu les lots aux particuliers. Le nom d’un député est sur toutes les lèvres. Me Mohamed Aly Bathily rendrait un énorme service à la nation en faisant en sorte que justice soit ! Les élus en questions, spéculateurs fonciers sur le site, ne devraient – ils pas répondre de leurs actes ? Mais, ce qui étonnant dans tout cela, c’est le non respect par l’Etat, lui-même, des lois de la République. Pas plus tard que le 23 juin 2015, le Gouvernement du Mali avait pris le décret N° 0378 M-JDH-SG (pour le compte du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme) interdisant les démolitions de maisons en période d’hivernage. Le décret a-t-il été abrogé ? Si non, Me Bathily ne pouvait-il pas attendre un peu ? Au-delà, pourquoi notre courageux Ministre n’a-t-il pas laissé poursuivre les travaux ?
B. Koné
Source:Le matin
Es-tu un bon musulman ? sais-tu ce qu'est un bon musulman?
Laissez nous vivre et arreter de mêler la religion à toutes les sauces NOUS LES MALIENS AVONS MARRES DE TOUTES CES CONNERIES DE RELIGIONS DISONS LE MONDE ENTIER EN A MARRE AUJOURD'HUI.
VOUS ETES SEUL FACE A DIEU LE JOUR DU JUGEMENT ALORS DE GRACE LAISSER NOUS VIVRE.
VIVE LE MALI DEMOCRATIQUE ET LAIC.
ET J'EMMERDE TOUS LES FANATIQUES.
Je croie que le gouvernement doit arrêter la démolition d’abord pour continuer dans le processus de la justice, car tous les propriétaire des maisons concernés ont eu l’autorisation de construire, donc le gouvernement doit dédommager d’abord tous les propriétaires des maisons, arrêter les commandants et les maires qui leurs est autoriser de construire et en fin continuer la démolition.
La justice est parallèlement au humanisme, et non à la sauvagerie.
Comme bcoup de malien on ne sait pas ce qu'on veut dans ce pays, ces gens savaient très bien ce qu'ils faisaient avant d'acheter ou de construire : ON NE PEUT PAS FAIRE UNE OMELETTE SANS CASSER UN ŒUF au Mali on veut la loi mais que pour les autres: il faut bien commencer un jour MAIS C VRAI OU SONT LES PRÉFETS ET LES MAIRES QUI ONT VENDUS OU SONT TOUS LES FONCTIONNAIRES QUI ONT FAIT LES PAPIERS LES TF SUR DU FAUX ????????????????????????
au lieu de s'en prendre aux pauvre population en, demolisant leur b1, les bandits de grand chemin sont en liberté à leur poste et se bartage les gains . le maire, le prefet etc….. que le ministre soit un bon musulman et qu'il face la part des choses, d'arreter d'utiliser la justice en faveur de ses idéaux politique
Comments are closed.