Démolition à Souleymanebougou : Le ministre Bathily persiste et signe

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Lutte contre la corruption et la délinquance économique et financière : Le ministre Bathily expose la recette malienne a paris
Mohamed Ali Bathily

Le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Me Mohamed Bathily a rompu le silence dans l’affaire de démolition des constructions anarchiques sur le patrimoine de l’Agence de cession immobilière (ACI) au quartier de Souleymanebougou. « Je ne vois pas la raison d’un tollé autour de notre acte administratif. Tant que la nécessité s’impose, le département le fera demain. Si je dois gérer le bien de l’Etat, je le ferai au repère de la loi », a-t-il rappelé au cours d’un point de presse tenu hier après-midi.
Pour informer l’opinion nationale et internationale sur les bien-fondés de l’opération de  démolition enclenchée jeudi dernier des maisons « illégalement érigées sur le site de Souleymanebougou ACI en
Commune I,  le ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières a confié hier  lundi les journalistes au département.  D’entrée de jeu, Mohamed Aly Bathily a précisé que les maisons ciblées sont « celles construites dans  l’emprise des marigots, du fleuve et sur le site de la zone ACI de Souleymanebougou ».  « L’utilisation des domaines public et privé de l’Etat obéit aux règles et principes fixés par la loi, qui ont pour objet d’assurer aussi bien la sécurité publique que la protection des biens des personnes physiques et morales. J’ai été investi de la mission d’appliquer le code domanial et foncier », a souligné le ministre dans son intervention préliminaire, avant de préciser que son département avait effectué  une visite le 30 juin 2015 pour «  le constat ». Et  aux dires du ministre, «  la délégation qui l’accompagnait, a relevé l’occupation des servitudes du cours d’eau et le morcellement du terrain de 4 ha de ladite zone attribuée en son temps  par l’Etat du Mali au Frère Guide de Libye ».
« Les autorités locales et communales, en complicité avec les bénéficiaires qui ont activement sollicité ces attributions, ont investi la zone au prix de graves atteintes aux lois et règlements sur
le foncier, l’urbanisme et la construction ainsi qu’au droit de propriété. Ils ont ignoré la dénonciation des attributions et occupations illicites et ont refusé d’obtempérer aux sommations adressées pour arrêter les travaux… », a expliqué Me Bathily  en rappelant que «  le gouvernement de la République du Mali, qui réalise sans cesse des programmes de logements sociaux, a souci du peuple malien dont il s’emploie à améliorer les conditions de vie ».
Le rappel de Bathily !
Le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières a rappelé que le 13 octobre 1947 le titre foncier n°1368, d’une superficie totale de 85 ha 13 a 97 ca a été créé à Souleymanebougou, Commune rurale de N’Gabakoro-Droit. Ce titre foncier mère a donné naissance au TF 0050 du Cercle de Kati. Le reliquat a été mis à la disposition de l’ACI par le gouvernement, suivant un mandat en date du 12 janvier 2002. Il fait une superficie de 63 ha 26 a 10 ca entièrement aménagée par l’ACI en exécution de son mandat. Le 9 juin 2008, le préfet de Kati, Ibrahima Mamadou Sylla, par lettre n°88/CKTI-Dom demandait à l’ACI de lui fournir des informations « sur une parcelle longeant le marigot Farakoba ».

En réponse à cette demande, il a été indiqué que « cette bande empiète sur le lotissement de l’ACI. Cette situation a été confirmée par une nouvelle expertise. Ainsi, le site a été aménagé et des parcelles ont été créées pour être vendues. Malgré la réponse claire qui lui a été donnée, le préfet de Kati a procédé à la création de ses propres parcelles qu’il a cédées à plusieurs personnes.  Ce
fut là le point de départ d’une occupation illicite des lieux. L’ACI s’est adjoint les services d’un huissier de justice afin de constater l’effectivité de la cession de ses terrains par le préfet Ibrahima
Sylla. Elle a également porté plainte auprès du commissariat du 12e arrondissement de Bamako, suivant la lettre n°000210 du 8 juin 2010 ».
Avant cette procédure, la direction régionale des Domaines et du Cadastre, par la lettre n°08-0395/DRDC-Koulikoro, a saisi le gouverneur de région pour lui indiquer, notamment le 27 octobre 2008 que  le programme immobilier de l’ACI est bien contenu dans les limites du TF 1368 », a-t-il fait savoir.
Pour le ministre, la réclamation des droits coutumiers formulée par le collectif des autochtones de Titibougou est devenue sans objet dans la mesure où la procédure d’immatriculation a été engagée et close sans opposition depuis 1947. Les espaces, objet de convoitise par diverses personnes, situées le long du marigot Farakoba, constituent en réalité la servitude prévue lors des opérations de délimitation du TF 1368. « L’ensemble de ces précautions n’a pas empêché les bénéficiaires des parcelles illégalement attribuées de poursuivre leurs occupations des lieux. De nouvelles sommations d’interpellation leur ont été faites le 6 mai 2014 par l’huissier de justice Maître Aliou Traoré. Face à cette situation d’inégalité, le ministère était obligé de mettre de l’ordre pour la bonne application de la loi. Puisque l’Etat une construction juridique. Il est inadmissible d’entretenir une la situation d’inégalité. L’Etat ne cédera pas aux groupes de pression qui agissent contre la loi. Les travaux vont continuer et l’Etat a déjà porté plainte contre les acteurs. Si je dois gérer le bien public, je le
ferai au repère de la loi. Et nous n’avons pas regretté de notre acte administratif », a-t-il dénoncé.
Le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières a saisi l’opportunité pour appeler au sens des responsabilités des autorités administratives et à l’esprit patriotique des administrés.
Bréhima Sogoba

 

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9 COMMENTAIRES

  1. A Baco Dicoroni une espace verte a dabord ete converti en terrain de sport avant d’etre morcellee en parcelles qui a vu des constructions pousser rapidement comme des champignons,car il faut vite construire et l’etat ne pourra plus rien faire.Ces constructions illicites ont ete faite au temps du celebre ministre Me Bathily.Les voisins n’ont plus d’aeration,les enfants n’ont plus de terrain de sport ou d’espace verte pour prendre de l’air,L’ACI a ete aide par le ministre parcequ’il est riche ,mais ceux qui sont a Bacojdicoroni sont pauvres ,ils n’ont personne pour faire leur combat sauf Dieu,nous croyons a l’impartialite et l’integrite des hommes quand ils defendent plus les droits des pauvres.

  2. Félicitations Mr le Ministre. Courage et vous avez le soutien de tous les maliens épris de justice et d’équité. C’est comme cela que nous arriverons à bâtir une nation juste ,équitable et sincère. Bonne continuation

  3. Mon frère lewru, je sens une contradiction dans ce que vous dites. Tantôt vous êtes d’accord avec le ministre, tantôt vous trouvez que la méthode est inappropriée? L’application de la loi ne fait jamais l’unanimité. Pour le bon fonctionnement de notre pays la loi doit être appliquée à tous même si cela doit passer par la destruction des biens. On ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs. Le message est passé et il est très clair: désormais nul ne sera au dessus de la loi!

  4. faire respecter la loi doit être la règle. Cependant l’application doit être intelligente. l’objectifs doit être de mettre chaque citoyen dans ses droits sans spolier l’Etat. demolir des investissements pour faire condamner l’Etat à payer le quatriple risque d’être le résultat escompter.

    Il serait mieux de demander aux occupants de verser le prix des parcelles à l’aci et de degurerpir les recalcitrants.
    Notre pays a besoin de ses maigres ressources et nous vous demandons de bien reflechir dans vos actes de tous les jours sur les consequences sur les finances publiques. Nous vous encourageons et vous soutenons dans le respect des lois et reglements.

  5. faire respecter la loi doit être la règle. Cependant l’application doit être intelligente. l’objectifs doit être de mettre chaque citoyen dans ses droits sa

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