Délinquance foncière : Bakary Togola, le bourreau de la population de Marakodougou

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Campagne agricole 2014-2015
Bakary Togola le patron de l’APCAM

Il s’est toujours cru tout permis au Mali, se mesure souvent à des ministres sur qui il n’hésite pas à se défouler. Surtout si c’est en présence du président de la République. Ce  fut le cas lors de l’ouverture de la 5ème édition du SIAGRI. Mais Bakary Togola au-delà de sa vertueuse réputation d’agriculteur, a aussi une grande renommée dans les transactions foncières à travers le pays, sa dernière qui a fait tache d’huile concerne plus de 200 hectares dans le village de Marakodougou, dans la commune de Wéléssebougou.

Né à Niamala vers 1960 dans la commune rurale de Koumabntou, Bakary Togola, était considéré comme un agriculteur modèle au Mali. Mais depuis un certain temps, ses comportements lui ont donné une autre image aux yeux des populations et du monde paysan qu’il est censé représenter.

Aujourd’hui, il est vomi dans le monde paysan malien par plusieurs organisations paysannes qui voient en lui un responsable qui ne vise que ses intérêts.

Quand le paysan modèle de surcroit président de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM), se transforme en bourreau pour ses pairs, il y a de quoi s’inquiéter et se demander où est sa bonne foi.

C’est le cas de Bakary Togola aujourd’hui, dont les agissements dans le monde paysan ces dernières années l’ont dénudé de toute crédibilité aux yeux de nombreuses organisations paysannes du Mali.

En plus de ses nombreux agissements décriés (gestion de l’eau à l’office du Niger…), il vient aussi de se transformer en « délinquant foncier », spécialiste dans l’accaparement de terres agricoles des populations. C’est le cas dans la commune rurale de Marakodougou sur un champ de 300 hectares sur lequel il a fait mainmise.

En effet, depuis un certain temps, le président de l’APCAM ,Bakary Togola occupe plus de 200 hectares des terres des populations de Marakodougou dans la commune rurale de Wélessebougou. Une zone qui compte 5 villages. Il s’agit de Marako, Bananzolé, Massako, Karassana et Korona.

Des terres sur lesquelles, l’inamovible président de l’APCAM justifie sa propriété par le fait de les avoir achetées avec une famille notable de la zone.

Alors que selon les populations, cette famille n’est pas  propriétaire de ces terres.

Mais, se croyant au-dessus des lois du Mali, Bakary Togola s’est empressé d’entourer le terrain litigieux par des grillages afin de marquer sa propriété sur la zone. Ce qui, du coup est très dommageable pour la population car les pistes reliant les villages ont été barrées.

Faisant que les populations n’ont plus d’autres voies à emprunter pour se rendre dans les villages voisins, ou au niveau de leurs champs en cette période d’hivernage.

Ainsi, ces populations dont  l’activité de survie est  l’agriculture et le petit commerce sont obligées de faire de nombreux détours pour se rendre à leurs occupations.

Informée de cette situation, l’Assemblée nationale s’est saisie de la question, avant d’ y dépêcher une mission le 20 juillet dernier, conduite par l’honorable Moussa Diarra. Et composée de l’honorable Makan Oulé Traoré, d’Aboubacar  Sissoko, de Salia Togola et  l’honorable Bourama Tidiane  Traoré de Ouéléssebougou.

Lesquels ont échangé avec les populations avant de se rendre sur le site. Et de recevoir une lettre ouverte avec la signature  des cinq chefs de villages de la zone, demandant le déguerpissement pur et simple du domaine du président de l’APCAM, Bakary Togola.

Une gestion patrimoniale de l’APCAM

Plusieurs syndicats à l’image du Syndicat pour la valorisation des cultures cotonnières et vivrières au Mali (Syvac) ont de tout temps dénoncé son autocratie. Car il lui est reproché sa gestion personnelle des syndicats paysans.

Ces syndicats avaient même élevé la voix contre Bakary Togola pour dénoncer  sa gestion peu orthodoxe de leurs problèmes. A l’image du  Syndicat pour la valorisation des cultures cotonnières (Syvac), qui n’a pas caché son amertume sur la gestion de Bakary Togola.

Les syndicats avaient d’ailleurs demandé à Bakary Togola de revoir sa gestion actuelle et sa collaboration avec les syndicats.

Le désaccord entre Bakary Togola et les paysans est tellement patent que les organisations paysannes avaient décidé de boycotter la 2ème  édition du Salon international de l’agriculture (Siagri).

La mauvaise gestion de Bakary  Togola à l’APCAM a déjà attiré l’attention du Vérificateur Général Sidi Sosso Diarra, qui y a déployé une mission de vérification de performance dans son rapport de 2009.

Le résultat de cette vérification publié dans son rapport 2009 était sans appel : « Les Chambres régionales d’agriculture et l’APCAM n’ont pas élaboré de programmes d’activités spécifiques avec des objectifs mesurables et les procédures de gestion financière ne sont pas conformes aux bonnes pratiques ».

Le mauvais management de l’APCAM par Bakary Togola, longtemps décrié par certains paysans, était mis à nu par ce rapport.

Cette vérification qui avait eu lieu à l’APCAM et dans ses démembrements de Koulikoro et de Ségou, est parvenu à la conclusion inquiétante et non surprenante de l’absence de l’élaboration de programmes d’activités spécifiques avec des objectifs mesurables et la non-conformité des procédures de gestion.

A l’issue de sa vérification, le BVG a retenu que les chambres régionales d’agriculture et l’APCAM n’ont pas élaboré de programmes d’activités spécifiques avec des objectifs mesurables. Aussi, à la Chambre Régionale de Koulikoro et à l’APCAM, il n’existait pas de cohérence entre les résultats atteints et les activités prévues.

En plus de certaines activités programmées qui n’ont pas été réalisées. Et aucune réunion de commission n’avait été tenue depuis le début de l’actuelle mandature.

En revanche, d’autres activités ont été réalisées alors qu’elles n’avaient pas été programmées, notamment, le creusement de puits au niveau de l’APCAM, pour un coût de 42,07 millions de Francs CFA. Le BVG a aussi constaté que les procédures de gestion financière ne sont pas conformes aux bonnes pratiques.

Selon le rapport, l’APCAM et la CRA de Koulikoro ne tiennent pas de livre journal dans lequel elles auraient dû enregistrer au jour le jour les opérations de recettes et de dépenses. Car le registre des dépenses existant à l’APCAM ne permet pas de retrouver les dates des opérations.

Et faute de  journal, l’APCAM a payé deux fois le même produit le même jour, auprès d’un fournisseur, sur la base de deux factures, l’une à son nom, l’autre au nom de son entreprise », a indiqué le rapport.

Mais, c’est surtout lors de la privatisation de la CMDT que de nombreux syndicats paysans ont vu son vrai visage.

En effet,  il y a eu un retournement de veste spectaculaire de sa part. Celui qui était fermement opposé à cette privatisation a changé de position  et a même battu campagne  pour la privatisation de la CMDT qu’il avait pourtant rejetée haut et fort

Il a  tout fait pour convaincre ses pairs paysans à accepter la privatisation de la filière coton.

Mais ceux-ci avaient du mal à comprendre qu’après avoir clamé haut et fort sur tous les toits que les producteurs sont contre la privatisation de la CMDT que Bakary Togola puisse tourner casaque pour défendre le contraire.

G. Diarra

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4 COMMENTAIRES

  1. Cher journaliste, vous divaguez entre votre sujet et son développement . Votre haine pour ce promoteur est si limpide qu’on ait même pas besoin de lunettes pour voir. Votre éloquence vomis sa gestion de L’APCAM mais cette gestion n’est pas à l’ordre du jour vous n’êtes pas vérificateur pour disserter sur cette gestion c’est de la diffamation.
    Retenez que ce Togola à mis de l’argent pour l’acquisition donc tout comme les villageois il a ses droits: Remboursement et dédommagement . Vous recevez des info des adversaires et vous les publiez sans analyse.

  2. cet imbe…cile igna..re se croit tout permis avec sa grande gueule…mais laisser mouton courir ..tabaski viendra

  3. A ZANTIGUILA 1ER VILLAGE APRES LA FAYA EN ALLANT A SEGOU , sur la route qui va a koulikor via GOUNI il a 100 HECTARES tenez vous bien

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