Cette paralysie se ressent, non seulement au niveau du paiement des marchés déjà exécutés, mais surtout par rapport à lobtention de nouveaux marchés
Aucun domaine dactivité économique n’aura été épargné par les conséquences de la pandémie de coronavirus. En effet tous les secteurs dactivités connaissent aujourdhui une traversée du désert, toutes les activités sont presque ralenties, si elles ne sont tout simplement pas arrêtées.
Le secteur des Bâtiments et Travaux Pratiques (BTP) qui constitue une plaque incontournable dans le développement économique d’un pays, n’a pas été épargné par des méfaits de la Covid-19. Au regard de la gravité de la situation, nous avons approché le Président directeur général (PDG) de lEntreprise et Commerce Général, Fodé Coulibaly (ECGF). Avec lui, nous avons parlé de l’impact de cette épidémie mondiale sur lévolution des BTP; l’octroi des marchés de lEtat aux entreprises étrangères ; l’apport des BTP dans la réduction du taux de chômage et leur contribution dans le recouvrement des recettes de lÉtat.
Le promoteur directeur général de l’ECGF, dans un franc parlé, a décrit la situation qu’il traverse en cette période de la COVID-19, en tant qu’entrepreneur. Avec lavènement de cette pandémie, toutes les activités au niveau d’ECGF sont paralyses, a t-il déploré. Et cette paralysie se ressent, non seulement au niveau du paiement des marchés déjà exécutés, mais surtout par rapport à lobtention de nouveaux marchés. A cela sajoutent le difficile acheminement des matériels venant de lEurope pour lexécution de nouveaux travaux et laugmentation de la grille tarifaire. Tous ces facteurs dûs à la Covid-19, concourent à freiner sérieusement les activités des BTP.
Sagissant de loctroi des marchés de lÉtat, lentrepreneur Fodé Coulibaly qui a déjà posé son empreinte dans le domaine des BTP dira que les entreprises maliennes souffrent d’une concurrence déloyale. Par le fait que, celles d’autres pays sont souvent retenues par les décideurs politiques maliens pour réaliser des travaux de grande envergure. Le cas de lEntreprise « Razel » retenue pour la construction de la route reliant la tour dAfrique au quartier Yirimadio en est une illustration parfaite. De même, d’autres routes nationales réalisées aux frais des contribuables maliens, sont luvre des entreprises « SATOM » et « Kolas ».
Mais, lentrepreneur Fodé Coulibaly qui a forgé sa marque dans le secteur des BTP, garde tout de même un espoir. Selon lui, les autorités actuelles en charge des destinés du pays commencent à comprendre la réalité des faits. Cest pourquoi, de plus en plus, les entreprises locales parviennent à obtenir quelques marchés, même sils sont de petite taille. A titre dexemple, il a cité son entreprise « ECGF » qui est en train de réaliser certains travaux en rapport avec lentretien des routes en Commune I du district de Bamako.
Le Mali faisant partie d’un Espace communautaire, et ayant souscrit à des engagements, Fodé Coulibaly ne demande pas décarter totalement les entreprises étrangères dans loctroi des marchés nationaux. Mais, il souhaite que les entreprises locales soient priorisées. Parce que les entreprises maliennes soumissionnent aussi à des marchés d’autres pays. Ce faisant, les faveurs que les autres accordent à leurs entreprises, le Mali peut le faire autant pour les siennes.
Quant à lapport des entreprises évoluant dans les BTP, en termes de réduction du taux de chômage, le DG d’ECGF dira que cela est tellement important qu’il est souvent difficile de lévaluer en chiffres. Parce que, en temps normal, c’est un secteur qui peut créer des centaines, voire des milliers demplois directs comme indirects.
Cet entrepreneur d’une grande vision, prie nuit et jour « Allah Soubana Wata Allah » pour que, cette pandémie soit surmontée dans un bref délai. Cela pour le plus grand bonheur des entrepreneurs maliens et étrangers.
Diakalia M Dembélé