Pour lutter contre la spéculation foncière dans le cercle de Kati, la population de Moribabougou a lancé un Collectif pour la défense du patrimoine foncier de Moribabougou et N’Gabacoro. L’Assemblée générale constitutive tenue le dimanche a permis à la mise en place d’un bureau exécutif de 39 membres dirigé par Ibrahima Kébé.
Cette Assemblée générale constitutive a vu la participation de plusieurs délégués venus de tous les villages des deux communes concernées. Au début des travaux, les organisateurs ont fait une restitution des activités menées en amont. Le responsable de la commission d’organisation, Checkna Hamala SAMASSA a évoqué le sit-in ténu le 25 février dernier sur le site des constructions anarchiques qui occupent le fleuve Niger à Moribabougou. Il a aussi expliqué les démarches qui ont été déclenchées à l’endroit de certains départements ministériels, des autorités municipales, coutumières et religieuses des deux communes en guise d’information.
C’est ainsi que la lecture du projet des textes s’est suivi. « L’Assemblée a validé le texte. La mise en place du bureau a été faite dans la plus grande transparence et de la façon la plus inclusive et compte 39 membres actifs et quatre présidents d’honneur qui sont notamment Mohamed Lamine Dème, Hamed Touré dit Baba, Djimé Kanté et Nouhoum Togo », a affirmé Ibrahima Kébé. Selon le président, il n’y aura pas de répit pour les prédateurs qui pensent pouvoir s’arroger toutes les places publiques dans l’impunité. “L’organisation luttera contre toutes les formes de spéculation foncière dont souffrent les communes de Moribabougou et de N’Gabacoro…”
En plus de l’occupation anarchique et arrogante du fleuve, on assiste aux mêmes assauts sur des routes et des lieux symboliques comme les écoles et les dispensaires. ” Le groupe scolaire de Souleymanebougou est aujourd’hui menacé de démolition. Le même problème se pose à Titibougou. Quoi qu’il en soit, les membres du collectif sont déterminés à faire triompher la justice sur l’injustice et la gabegie foncière à Moribabougou et N’Gabacoro “.
Bréhima Sogoba
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