Depuis un certain temps, la société des chemins de fer exécute des contrats de bail avec des particuliers, dont des riches opérateurs économiques. Bien riche ! Chaque acquéreur s’acquitte des redevances vis-à-vis de Transrail qui, à son tour, ne serait pas un bon client pour le Trésor. Selon les documents dont nous disposons, aucun centime de ses contrats n’est versé au Trésor public. Certains de ceux-ci payent annuellement plus de 70 millions de F CFA.
Transrail a vendu les trois côtés des territoires qu’elle occupe à Sotuba. Des parties situées aux abords du goudron longeant la voie de Sotuba dont la Radio NRJ FM, les locaux où sont situées la Minusma, l’entreprise française “Bolloré” vers la partie intérieure de Babouyabougou pour aller jusqu’à la grande voie appelée “Koulikoro Goudron” sans aucune limite.
Aucun espace longeant le rail n’a été épargné par Transrail, y compris la gare ferroviaire qui fait face à l’ex-ambassade américaine où niche une station-service “Oilibya”. En partant sur le “Koulikoro Goudron” où sont situés des immeubles face au Relax et Ibiza jusqu’au niveau feux tricolores (en face du lycée Kodonso). De Koulikoro à Bamako, aucun espace longeant le rail n’a été épargné y compris les rails.
Les premières murailles servant de clôture pour cette société mixte au niveau du Bureau 200 (la douane) et la Soterco ont été en grande partie démolie par les acquéreurs, sous l’ordre des responsables de la société. L’acquisition d’une telle autorisation était bien subordonnée au versement d’un fonds, inséré dans le contrat.
Après paiement, chaque propriétaire foncier serait permis de démolir la partie du mur qui servait d’enclos à la société. Tous ces enclos qui ont été préalablement érigés, c’est-à-dire qui datent des temps anciens, ont été démolis sur tous les côtés, du goudron qui est la partie sud, à la partie ouest, et le nord dans le quartier Babouyabougou, jusqu’à la grande route de Koulikoro.
Le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières et son homologue de la Justice sont interpellés sur cette braderie de biens publics en plein midi.
Bréhima Sogoba